
Le régime de Nicolas Maduro ne reculerait ni devant le mensonge, ni devant les tripatouillages médiatiques, ni devant les manipulations multiples, nous assène-t-on quotidiennement. Un festival de « fake news » se tiendra même le 7 novembre prochain à Caracas. Le jury sera placé sous la présidence du quotidien espagnol « El País », celui-là même qui contrôle les éditions latino-américaines « Santillana », cette même entreprise qui fournit les manuels scolaires aux jeunes chiliens.
« El País », réticent depuis longtemps aux « fake news », préfère désormais s’impliquer et apporter une aide humanitaire aux peuples dans la misère. Le journal « El País » est en période d’apprentissage. Il a eu besoin de 7 mois pour publier une autocritique dans les médias de Tlaxcala. Le directeur espagnol du « País » a publié le 29 septembre 2019 (selon le site « Politika ») que l’information envoyée de Mexico était relative à une fausse nouvelle diffusée (à l’insu de son plein gré, sans doute) par « El País » en février dernier, il affirmait que le gouvernement vénézuélien « avait brûlé des camions d’aide humanitaire » à la frontière avec la Colombie. Cela nous rappelle les bébés roumains et le massacre de Timisoara.
L’information, envoyée depuis les bureaux mexicains du « País », fut légitimée par un éditorial du 25 février au sujet de « l’aide humanitaire au Venezuela ». « El País » affirmait : « Le régime a tombé le masque et montre son visage le plus répugnant, en brûlant des camions chargés de médicaments et d’aliments. » Le « Défenseur du lecteur », dans sa réponse, 7 mois plus tard, frise l’indécence et le ridicule en prétendant que les journalistes « étaient pris par d’autres informations d’importance », comme les coupures d’électricité au mois de mars dans ce même Venezuela. Le « Défenseur du lecteur » doit quand même présenter ses excuses au lectorat.
Le journal « El País », issu de l’antifranquisme tardif et de la « Transition » est aujourd’hui une sorte d’organe du PSOE, défenseur acharné du « système libéral ». Et tant pis si pour cela, il lui faut de nombreuses « fake news »... La liberté d’information fiable reste encore à conquérir. En Espagne comme en France.
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