La section du Pays de Morlaix du PCF soutient l’appel à manifester mardi 8 octobre à 10 h 30 devant la CNAM rue de Brest à Morlaix lancé par les organisations syndicales de retraités.
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 a été dévoilé.
La logique libérale de casse se pérennise.
Alors que les pertes cumulées de pouvoir d’achat des pensions sont de plus de 30% en 25 ans, en 2020, les retraités percevant moins de 2001€ brut verront leur pension de base revalorisée seulement de 1% dégressivement jusqu’à 2014 €, les autres se contenteront de 0,3%.
La réforme Delevoye, comme toutes celles des dernières années, n’a qu’un seul mot d’ordre : travailler plus, cotiser plus.
Nous ne pouvons l’accepter mais nous ne voulons pas non plus en rester au statu quo. Car notre système de retraite par répartition a été affaibli.
La contribution du monde du travail est toujours plus importante, tandis que celle du capital n’a cessé de diminuer. Nous voulons une réforme qui rééquilibre le financement de la protection sociale et qui impose au capital de participer à relever le défi de l’allongement de la durée de la vie. Pour nous, c’est une chance, pas un problème. Permettre à ceux qui ont travaillé toute une vie de partir dès 60 ans, c’est leur permettre de profiter de cette deuxième partie de la vie et, aux plus jeunes, de trouver du travail.
Alors qu’il multiplie les cadeaux aux multinationales et à la finance, au point que la France est championne d’Europe pour les dividendes versés aux actionnaires, Macron n’a eu de cesse de s’en prendre au pouvoir d’achat des retraites, déjà malmené par ses prédécesseurs.
S’il a dû concéder quelques reculs devant les mobilisations des retraité-e-s, notamment en annulant pour une partie d’entre eux la hausse de la CSG, cela ne fait pas le compte.
Et il n’a pas renoncé à son objectif de continuer à raboter les ressources des seniors comme en témoigne la tentative pour le moment avortée de s’en prendre aux déductions liées aux aides à domicile.
Les retraité-e-s sont aussi confrontés à la casse des services publics de proximité, à la crise de l’hôpital public et de l’accès à la santé, alors que l’espérance de vie en bonne santé ne dépasse pas 62,5 ans pour les hommes, en dessous de la moyenne européenne, et 64,9 ans pour les femmes.
Et les 4 milliards d’euros que Macron et ses député-e-s, s’apprêtent à ponctionner dans le budget de la Sécu annoncent de nouvelles souffrances dans les hôpitaux et les EHPAD, de nouveaux drames, alors qu’il faudrait financer les centaines de milliers d’emplois nécessaires.
Les revenus financiers, les dividendes, les placements… ces centaines de milliards aujourd’hui perçus comme des salaires par les familles les plus riches doivent être soumis à cotisations au même titre que le revenu de chaque salarié sur sa fiche de paie. Nous pourrions ainsi récupérer tout de suite 30 milliards d’euros.
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