Les milliardaires français sont ceux qui, en six mois, ont connu la plus forte progression de leur patrimoine.
Après six mois marqués par le mouvement des gilets jaunes contre la montée des inégalités en France, illustration est de nouveau faite que la politique menée par le président de la République profite d’abord et surtout aux plus fortunés. Les différentes réformes de l’ISF, mais surtout le prélèvement forfaitaire unique, forme de bouclier fiscal qui limite la taxation des revenus financiers à 30 %, expliquent en grande partie l’envolée. En 2018, les versements de dividendes ont grimpé de 24,34 % en un an, soit 8 milliards de plus, pour atteindre 37,11 milliards d’euros. Et 2019 devrait poursuivre cette trajectoire. D’autant que la suppression de la taxe d’habitation ou l’allégement de l’impôt sur les revenus, mesures promises aux « classes moyennes », seront finalement ouverts aux plus aisés.
Ainsi, la première mesure permettra aux 20 % les plus riches un gain d’environ 1 158 euros, contre 555 euros en moyenne dès 2020, selon les calculs du journal le Monde. Idem pour l’impôt sur le revenu.
À les entendre, ils seraient stigmatisés, maltraités, matraqués fiscalement. Ils sont pourtant les leaders mondiaux de l’enrichissement personnel. En six mois, les 14 milliardaires français ont fait exploser leur fortune de 70 milliards d’euros, une hausse de près de 35 %, selon Bloomberg. Dans cette course folle, les Pinault (Kering), Bettencourt-Meyers (L’Oréal) et Arnault (LVMH) sont parvenus à largement distancer les autres, avec une hausse deux fois plus importante que celles de leurs homologues chinois (+ 17 %) et américains (+ 15 %). Seuls les Thaïlandais et Singapouriens ont pu rivaliser (avec respectivement + 32,4 % et + 30,8 %). Bernard Arnault est devenu le premier Français dont les revenus ont dépassé 100 milliards de dollars, soit 88 milliards d’euros, le plaçant ainsi numéro trois des plus grosses fortunes du monde.
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