Ian Brossat au meeting de Rennes des Européennes, 24 avril dernier, devant mille personnes (le plus gros meeting de la campagne Européennes en Bretagne, tous partis et mouvements confondus) - photo France Chapa
Fort de son bilan, avec la création de « 42 000 logements sociaux durant la mandature, ce qui constitue record absolu », Ian Brossat ne compte pas laisser LaREM les vendre comme elle le prévoit. « Les 550 000 familles modestes qui vivent à Paris grâce au logement social seraient poussées dehors », s’inquiète-t-il. A l’inverse, l’élu compte poursuivre sa politique et atteindre les 30% de logements sociaux à Paris en 2030. Soit 7000 de plus par an, notamment en s’attaquant aux 200 000 logements vacants, et en poursuivant les rachats pour transformer le bâti existant.
Dans le cadre de la campagne de 2020, Ian Brossat propose aussi un référendum pour interdire Airbnb dans les quartiers les plus impactés, et un autre sur l’encadrement des loyers, afin de maintenir le dispositif actuel ou de mettre en place un blocage pendant cinq ans. Les communistes « qui ont joué un rôle essentiel tout au long de la mandature » visent toujours la gratuité totale des transports en commun en 2030. « Après l’avoir obtenu pour les personnes âgées et les 4 à 11 ans, il faut que cela soit gratuit pour tous les mineurs lors du prochain mandat », insiste Ian Brossat, qui place « le combat contre la vie chère et pour la qualité environnementale » au cœur du débat. « La puissance publique devra également intervenir davantage contre l’uberisation. On voit que des entreprises peuvent transformer la ville en un jour. Il faut réagir », ajoute-t-il.
Les communistes parisiens, qui avaient dans un premier temps choisi Nicolas Bonnet-Oulaldj pour mener campagne, ont tenu mardi dernier un conseil départemental qui a décidé de la création d’une équipe collégiale, notamment composé « d’Hélène Bidard et de Nicolas, en charge du projet », explique Ian Brossat. L’ancienne tête de liste du PCF aux européennes tire de ce dernier scrutin « la nécessité que la gauche reprenne le chemin du dialogue, car le risque du duel entre RN et LaREM existe aussi pour les municipales ». Il soutient un accord sur des contenus, son parti ayant écrit aux autres forces de gauche. Des rencontres ont actuellement lieu. La décision de se rassembler avec la maire PS de Paris Anne Hidalgo au premier tour « si nos propositions sont entendues », ou au second tour sera tranchée en octobre, précise Ian Brossat.
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