Certains crieront à l’alliance contre nature.
Certains crieront à l’alliance contre nature. Mais pour les principaux intéressés, c’est une question de « pragmatisme », comme le dit Emmanuel Macron, qui invite aujourd’hui le monde de la finance à l’Élysée pour s’engager en faveur du climat. Huit des plus grands fonds privés mondiaux (parmi lesquels Blackrock, Goldman Sachs, BNP Paribas…), pesant ensemble 15 000 milliards de dollars, ont répondu présent. Il faut dire qu’ils ont tout à y gagner. Ces fonds, qui tirent leurs principales ressources de l’exploitation d’hydrocarbures, « comprennent qu’en intégrant le risque du changement climatique dans leurs investissements, ils peuvent être plus rentables », fait ainsi valoir Lawrence Yanovitch, le coordinateur du groupe de travail fonds souverains du One Planet Summit… On comprend mieux la sortie d’Emmanuel Macron, regrettant que Total ait renoncé à sponsoriser les jeux Olympiques de 2024 faute d’accord avec Paris : « Si Total peut mettre de l’argent pour aider à financer des Jeux verts, et mettre de l’argent pour aider à financer la transition, c’est une bonne chose. » Tout est dit !
Alexandra Chaignon