Ce mardi 11 juin, jour du vote de la Loi Santé au Sénat, des rassemblements ont eu lieu partout en France à l’appel de plusieurs syndicats. Au centre hospitalier des pays de Morlaix, 70 personnes environ se sont réunies, répondant à la demande de mobilisation de la CGT, soutenue par le Comité de défense des usagers de l’hôpital public. Si Christophe Boudrot, secrétaire du syndicat, a notamment insisté sur la situation actuelle, rappelant le contexte de mobilisation au niveau des urgences et dénonçant de manière générale, « la dégradation de la situation d’accueil et de prise en charge à l’hôpital », du fait de « la fermeture de lits », d’un « manque de moyens humains », Martine Carn du Comité de défense s’est montrée très alarmée face à « la loi Santé 2022 ». Relayant une décision commune avec d’autres comités de défense, elle a lancé un appel à mobilisation de la population samedi 15 juin, sur la place des otages, entre 10 h et 12 h. Objectif : distribuer des tracts et recevoir les doléances des personnes concernant l’hôpital.
Rassemblement des personnels grévistes de la CGT de l'hôpital et du comité de défense de l'hôpital public de Morlaix - 11 juin 2019 - photo Jean-Luc Le Calvez
Intervention de Christophe Boudrot, secrétaire de la CGT hôpital du pays de Morlaix - photo Jean-Luc Le Calvez
Intervention de Christophe Boudrot, secrétaire de la CGT hôpital du pays de Morlaix - photo Jean-Luc Le Calvez
Intervention de Martine Carn pour le comité de défense du centre hospitalier public de Morlaix - photo Jean-Luc Le Calvez
Rassemblement des personnels grévistes de la CGT de l'hôpital et du comité de défense de l'hôpital public de Morlaix - 11 juin 2019 - photo Jean-Luc Le Calvez
Rassemblement des personnels grévistes de la CGT de l'hôpital et du comité de défense de l'hôpital public de Morlaix - 11 juin 2019 - photo Jean-Luc Le Calvez
À l’appel de la CGT et du comité de défense des usagers, un rassemblement a eu lieu à l’hôpital de Morlaix (Finistère), mardi 11 juin. Les urgences sont en grève depuis le 23 mai. À l’appel de la CGT et du Comité de défense des usagers, ces soignants et particuliers ont investi le hall du bâtiment administratif de l’hôpital.
Service minimum
Christophe Boudrot, de la CGT, est revenu sur la grève des urgences en France. « Les proportions que prend le mouvement sont particulièrement impressionnantes et révélatrices de la gravité de la situation. » Il cite des chiffres du ministère de la Santé : « En 20 ans, le nombre de passages annuels est passé de 10 à 21 millions. Mais les soignants et leurs moyens n’ont bien sûr pas doublé, eux. »
Commencée en région parisienne il y a plus de deux mois, la mobilisation a gagné la province, notamment Morlaix, depuis le 23 mai. « Le préavis est reconductible et illimité », indique Christophe Boudrot, précisant que chaque jour, « dix personnes sont grévistes ». Dans les faits, cela ne se ressent pas sur la prise en charge : « En raison du service minimum, ces grévistes sont systématiquement réquisitionnés. »
Un bip anti-agressions
La CGT confie avoir obtenu « quelques avancées, mais on attend que cela soit confirmé par écrit ». Craignant pour leur sécurité, les agents pourraient notamment obtenir « un bip permettant de donner l’alerte en cas d’agression ».
Au-delà des urgences, le syndicat milite « contre les fermetures de lits et suppressions de postes dans tous les services ».
Télégramme, 11 juin:
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