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21 mai 2019 2 21 /05 /mai /2019 19:37
Ian Brossat, Pierre Laurent et les communistes à la manif des enseignants contre les réformes Blanquer à Paris qui a réuni 10 000 personnes ce 18 mai (photos Mathieu Mercuri)
Ian Brossat, Pierre Laurent et les communistes à la manif des enseignants contre les réformes Blanquer à Paris qui a réuni 10 000 personnes ce 18 mai (photos Mathieu Mercuri)
Ian Brossat, Pierre Laurent et les communistes à la manif des enseignants contre les réformes Blanquer à Paris qui a réuni 10 000 personnes ce 18 mai (photos Mathieu Mercuri)
Ian Brossat, Pierre Laurent et les communistes à la manif des enseignants contre les réformes Blanquer à Paris qui a réuni 10 000 personnes ce 18 mai (photos Mathieu Mercuri)
Ian Brossat, Pierre Laurent et les communistes à la manif des enseignants contre les réformes Blanquer à Paris qui a réuni 10 000 personnes ce 18 mai (photos Mathieu Mercuri)
Ian Brossat, Pierre Laurent et les communistes à la manif des enseignants contre les réformes Blanquer à Paris qui a réuni 10 000 personnes ce 18 mai (photos Mathieu Mercuri)
Ian Brossat, Pierre Laurent et les communistes à la manif des enseignants contre les réformes Blanquer à Paris qui a réuni 10 000 personnes ce 18 mai (photos Mathieu Mercuri)
Ian Brossat, Pierre Laurent et les communistes à la manif des enseignants contre les réformes Blanquer à Paris qui a réuni 10 000 personnes ce 18 mai (photos Mathieu Mercuri)

Ian Brossat très bien accueilli à la manifestation des enseignants à Paris.

Photos par Mathieu Mercuri.

Lire aussi:

Éducation. La loi Blanquer ressort aggravée du Sénat
Lundi, 20 Mai, 2019

En réponse à la mobilisation des élus locaux et des enseignants, les sénateurs ont obtenu du ministre le recul sur l’« école du socle ». Mais à côté de cette avancée, ils ont donné au texte une orientation plus réactionnaire.

Si le texte de la loi Blanquer devait demeurer tel qu’il ressort de trois jours de débats au Sénat, c’est à une école encore plus inégalitaire, autoritaire et, pour tout dire, dégradée à laquelle on serait confronté. Pratiquement toutes les mesures les plus décriées du texte originel en sortent préservées, mais la droite sénatoriale n’a pas résisté à y ajouter son grain de sel ultraréactionnaire. LE point positif : la disparition des établissements publics des savoirs ­fondamentaux (EPSF), regroupant école et collège sous l’autorité du principal. ­Rejetée par les enseignants, critiquée par les élus locaux, cette mesure disparaît. Et le ministre s’est engagé à ce qu’elle ne revienne pas lors de la commission mixte paritaire (Assemblée-Sénat) qui statuera définitivement sur le sort du texte. Il en reste toutefois une trace. Les sénateurs se sont obstinés à établir un lien hiérarchique entre les professeurs des écoles et les directeurs – disposition qui, si elle était maintenue, bouleverserait le fonctionnement collectif, en équipe, des écoles. Cette mesure ne passe pas côté syndical, pas plus que l’obligation de ­formation continue pendant les congés, introduite par les sénateurs. Certains points du texte n’ont pas été modifiés : l’article 1, qui fait craindre une volonté de limiter la liberté d’expression des enseignants en tant que citoyens, tout comme l’obligation d’instruction à l’âge de 3 ans. Mesure phare du texte initial, elle ne devrait pas changer grand-chose d’autre que l’obligation ­désormais faite aux communes de financer les maternelles privées, 97 % des enfants de cet âge étant déjà scolarisés.

« Pour la droite, le problème de l’école, ce sont les pauvres ! »

C’est dans d’autres domaines que la droite la plus réactionnaire s’est lâchée. Un amendement rétablit la suppression des allo­cations familiales pour les familles des élèves dits « absentéistes ». La mesure a déjà existé entre 2010 et 2012, faisant la preuve de son inefficacité. En toute fin de discussion, la droite a aussi fait passer un amendement stipulant que « les inscriptions à la cantine s’effectuent dans la limite du nombre de places disponibles », faisant peser une sérieuse menace sur le droit à la restauration scolaire pour tous, pourtant inscrit dans le Code de l’éducation. « La droite considère que le problème de l’école, ce sont les pauvres ! », résume le sénateur Pierre Ouzoulias (PCF) en commentant ces dispositions.

L’élitisme social est confirmé par la création des établissements publics locaux d’enseignement international (Eplei). Sélectionnant leurs élèves – du primaire au lycée – sur critères de langues, ces écoles de l’entre-soi pourront en outre collecter des legs et dons privés. Quant à l’école inclusive, elle restera encore une simple formule, le Sénat ayant entériné la création des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial), qui précarisent le personnel accompagnant et font craindre un recul des conditions ­d’accueil des enfants ­porteurs de handicap (voir notre édition du 16 mai).

Introduction de mesures d’intolérance pure

Tant qu’ils y étaient, les plus réactionnaires des sénateurs ne se sont pas gênés pour introduire dans le texte des mesures d’intolérance pure avec l’interdiction du port de « signes religieux ostentatoires » (comprendre : le foulard islamique) pour les parents d’élèves accompagnant bénévolement les sorties scolaires.

Pire : un autre amendement veut interdire « les propos et agissements visant à exercer une influence sur les croyances ou l’absence de croyance des élèves » dans et devant les écoles, collèges et lycées. Le texte prétend viser le seul prosélytisme religieux, mais le flou de sa rédaction – les « croyances » pourraient tout aussi bien englober les orientations politiques, philosophiques… – fait peser un lourd danger sur la liberté d’expression des élèves eux-mêmes.

Reste à voir ce qui survivra de tout cela en commission mixte paritaire. Jean-Michel Blanquer souhaite sans doute éviter un retour du texte devant l’Assemblée. Afin de pouvoir, indique Pierre Ouzoulias, « continuer la même politique à bas bruit, par circulaires et décrets, comme il l’a fait jusqu’à présent ».

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