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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 15:32
Intervention d'Alain Bergeot, de République et Socialisme, candidat aux Européennes en 2014 sur la liste du Front de Gauche, à la réunion publique de Quimper sur l'Europe et la défense des services publics le 19 avril

Intervention d'Alain Bergeot, de République et Socialisme, candidat aux Européennes en 2014 sur la liste du Front de Gauche, à la réunion publique de Quimper sur l'Europe et la défense des services publics le 19 avril avec Marie-Pierre Vieu, Laurent Brun (CGT Cheminots), Jean-Marc Cléry (FSU Bretagne), Yann Foucher (FSU Finistère), Marie Le Berre (CGT PTT),  Glenn Le Saoût, candidat finistérien sur la liste de Ian Brossat

QUIMPER, 19 avril 2019

Avant toute chose, je voudrais vous dire que le « EN MEME TEMPSTISME » a ses limites. La commémoration du 75ème anniversaire des combats au Plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, par Sarkozy et Macron avait quelque chose d’indécent. Comment, en effet, honorer la mémoire de ces Résistants, tombés pour les valeurs que porte toujours le programme du Conseil National de la Résistance intitulé « Les jours heureux », et « EN MEME TEMPS », les trahir, en continuant à détruire méthodiquement ce programme.

A propos de l’incendie de Notre-Dame, le Président a déclaré : « nous sommes un peuple de bâtisseurs ». Sans le vouloir, il fait la preuve, une preuve de plus, après le 29 mai 2005, qu’il y a un problème de démocratie en France : si nous sommes bien un peuple de bâtisseurs, pourquoi, alors, de Sarkozy à Macron, en passant par Hollande, avons-nous à faire à cette entreprise de démolition de notre « BIEN COMMUN », que sont les Services Publics.


Dans cette affaire, l’Europe a bon dos ! Car ces contre-réformes, si elles sont en partie impulsées par l’EUROPE, on ne peut cacher les responsabilités des Etats-membres et de leurs gouvernements. Ce sont
eux qui négocient (bien mal) les règles européennes, ce sont eux qui décident et non pas la Commission européenne !
Pour paraphraser l’ancien Président qui a embauché le nouveau, l’hôpital, la maternité, l’école, le train, la poste, voilà ses véritables adversaires voire ses ennemis. Nous pouvons les identifier, eux, car ils
ont un visage : c’est l’infirmier, c’est la sage-femme, l’enseignant, le cheminot, la factrice.
Oui, avec Macron, la France est en marche, le problème, c’est qu’elle est en marche arrière !
Depuis le 7 mai 2017, point de nouveau monde à l’horizon, juste de vieilles recettes éculées.
Le comédien Macron a dû répéter plus d’une fois cette réplique du Guépard : « Il faut que tout change pour que rien ne change ».
Prenons par exemple l’Education Nationale : vraiment rien de nouveau depuis Hippolyte Fortoul, ministre de l’Education de Napoléon III, qui avait supprimé l’agrégation de philosophie et d’histoire afin d’exclure des études, je cite, « ces problèmes téméraires qui jettent le trouble dans les esprits sans les éclairer, qui excitent une curiosité inquiète sans la satisfaire ». Dans sa réforme de 76, René Haby, avait oublié, lui, comme par hasard, la Révolution française dans le programme. Blanquer, lui, propose, carrément, de VIRER MARX et
FREUD des programmes de philo des classes de terminale. La mission de former des citoyens a disparu. Il s’agit de faire des jeunes Français des salariés dociles, privés de racines et de sentiment national, aisément
manipulables, dans cette Europe de l’argent. Comme vous le voyez, la bataille idéologique bat son plein !

Quant à la Poste, le plus ancien service public français, les PTT comme on disait, ont servi de laboratoire pour tous les services publics.

Dès l’application de la loi ROCARD/QUILES, les conditions de vie au travail des agents des PTT se sont très vite détériorées ; qu’ils soient agents au guichet, ou facteurs, les nouvelles méthodes de management
n’ont pas tardé à produire leurs funestes effets avec pour corollaire le burn-out d’abord, puis, la « mode des suicides », pour reprendre les propos abjects de l’ancien PDG de France-Télécom, Didier LOMBARD, dont le procès va bientôt s’ouvrir. Aujourd’hui, tous les agents dans le secteur public subissent ces méthodes managériales, et les mêmes causes produisent les mêmes effets : burn-out et suicides se sont étendus à tous les secteurs.


Oui, l’Europe a bon dos, car cette loi ROCARD/QUILES, par exemple, a été promulguée le 2 juillet 1990, bien avant le Traité de Maastricht, du 7 février 92.

A propos de Maastricht, je vous offre cette déclaration, je vous demanderai, par respect pour son auteur, d’éviter de rire, s’il vous plaît : « en tant qu’homme de gauche, je souhaiterais me tourner un instant
vers certains de mes amis (précision, les Communistes et les Chevènementistes) pour leur faire entendre que Maastricht est un compromis de gauche, pour la première fois, dans un Traité de cette nature des mesures d’encadrement du marché sont prévues, pour la première fois citoyenneté et nationalité sont dissociées, pour la première fois, les syndicats vont être associés aux processus décisionnels » Jean-
Luc Mélenchon, au Sénat, le 9 juin 1992.

J’en ai d’autres en magasin, mais là, ce serait de la gourmandise ! Il n’y a que les imbéciles qui ne
changent jamais d’avis et, il faut être honnête, Monsieur Mélenchon déclarait dans le Monde du 20 mars 96 : « L’Europe devait être un moyen de faire avancer la citoyenneté et les conquêtes sociales et c’est l’inverse qui se passe. S’il en est ainsi, c’est au cadre qu’on le doit, la vérité que chacun ressent, c’est qu’on ne changera pas de méthode de gouvernement tant qu’on ne changera pas de méthode de construction
européenne (…). C’est une autre méthode qu’il faut proposer, se battre pour un nouveau traité ».

Soit, mais s’unir pour se battre contre ces traités serait autrement plus efficace ! Ce n’est que collectivement que nous pourrons créer un rapport de forces permettant la construction d’une alternative crédible aux politiques sociales libérales qui se sont succédées depuis 1983, avec cette fameuse parenthèse jamais refermée et amplifiée depuis le Traité de Maastricht.

Nous avons 4 semaines, nous devons mobiliser pour que les couches populaires, utilisent cette fenêtre de tir du 26 mai, pour exprimer leur colère, contre l’austérité, qu’elle vienne de France ou d’EUROPE, il faut discuter, discuter, discuter encore, pour les convaincre d’aller voter pour l’Europe des gens, car, sur un rond-point, par définition, on tourne en rond. Les élections sont une autre forme de lutte.


POUR L’EUROPE, VOTEZ ET FAITES VOTER IAN BROSSAT !

 

SNCF, Poste, Education, Pôle Emploi, Energie, Hôpital, l'enjeu des élections européennes et de la défense des services publics: 80 personnes à la réunion publique de Quimper avec Marie-Pierre Vieu, Laurent Brun, Glenn Le Saoût, Alain Bergeot, et de nombreux syndicalistes

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