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26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 05:56
Européennes: à Rennes le 24 avril, Ian Brossat précise son programme (Julia Hamlaoui, L'Humanité, 25 avril 2019)
Européennes. À Rennes, Ian Brossat précise son programme
Jeudi, 25 Avril, 2019

Augmentation des salaires, défenses des services publics, lutte contre l’évasion fiscale… C’est dans une halle Martenot, bien remplie, de la ville bretonne que le candidat communiste pour le scrutin du 26 mai a présenté mercredi soir les grandes lignes de son programme tout juste sorti de l’imprimerie.

 

C’est à Rennes que Ian Brossat a entamé mercredi son dernier mois de campagne avant le scrutin européen du 26 mai prochain. Avant de gagner Rouen jeudi, et Clermont-Ferrand vendredi pour une série de meetings que son équipe annonce comme des réussites, c’est devant 800 Bretons que la tête de liste communiste a brossé les grandes lignes de son programme tout juste sorti de l’imprimerie.

Mais, alors que les annonces du président sont attendues pour ce jeudi soir, c’est d’abord à la politique d’Emmanuel Macron que s’est attaqué le candidat. « Ce sont des génies. Depuis des mois les gens disent ‘’on veut que le travail paie’’, et la réponse du gouvernement c’est une journée de travail gratuit », a-t-il lancé, fustigeant « un peu comme dans Koh-Lanta, le totem d’immunité » dont bénéficient les ultra-riches. L’entrée en matière n’est pas si loin du reste du discours : « les enjeux européens et nationaux sont étroitement connectés, ce sont les mêmes politiques libérales menées à Paris, Bruxelles et Strasbourg ».

Dans une halle Martenot rennaise bien remplie – le « signe » d’une dynamique selon les militants du PCF qui soulignent une mobilisation inédite depuis des années -, l’élu de Paris appelle à rompre avec les « deux dogmes » sur lesquels repose « l’Europe de l’argent » : l’austérité incarnée par la règle des 3 % de déficit maximum autorisé par le traité de Maastricht et la concurrence libre et non faussée. Avant lui, une série de candidats se sont succédé sur scène donnant à voir quelques-unes des conséquences de cette « Europe du fric ». « J’ai vécu 15 ans à la rue, je n’ai eu mon premier appartement qu’à 44 ans. Ce dont je m’aperçois, c’est que c’est de pire en pire, il y a de plus en plus de sans abris en Europe », lance Elina Dumont appelant à « remettre de l’humanité au cœur de cette Europe ». Peu avant, ce sont Gilbert Garrel (ancien responsable de la CGT cheminot) et Pascal Gontard (responsable de la fédération CGT port et docks) qui témoignent : ils ont en commun leurs mobilisations contre « les directives de libéralisations » qui se sont attaquées tant aux conditions de travail dans leurs secteurs, le rail et les ports, qu’aux services publics.

Arracher « une autre utilisation de l’argent »

En face, « l’Europe des gens » qu’entend incarner la liste Brossat se décline en 3 priorités, explique le candidat. Avec « d’abord une Europe dans laquelle le travail paie », avance-t-il constatant « qu’au cours des 10 dernières années, le taux de travailleurs pauvres est passé de 7 % à 10 %, quand dans le même temps les richesses produites par ces mêmes travailleurs sont passées de 15 000 milliards d’euros et 17 000 milliards d’euros ». Un « Smic européen à au moins 60 % du salaire moyen » est avancé par le communiste qui trouve étrange que les députés européens « soient tous payés pareil » et qu’on juge impossible de faire de même pour les salariés. La « deuxième rupture », présentée par Ian Brossat mercredi concerne les services publics, constitutifs du modèle inventé par « la France après 45 » et contre le démantèlement desquels il propose « une clause de non-régression sociale ». « Un peuple, un État devrait avoir le droit de dire ‘’nous ne voulons pas de cette directive car elle ne nous apporte pas de progrès’’ », plaide-t-il avant d’enchaîner sur la troisième priorité du programme communiste, arracher « une autre utilisation de l’argent ». Avec deux leviers principaux en la matière : utiliser les fonds de la BCE « notre coffre-fort à tous » pour abonder, plutôt que les banques, notamment « un grand plan de transport par fret » ou à la création d’un « service public dédié la rénovation énergétique » ; combattre l’évasion fiscale et ses « 1000 milliards (qui) partent en fumée chaque année » en « ferm (ant) les frontières aux fraudeurs fiscaux ». Reste qu’à quelques semaines du scrutin, l’abstention s’annonce toujours aussi forte et les intentions de vote pour le PCF peinent à dépasser le seuil des 3 %. Alors le candidat martèle son message : L’élection ne compte pas pour du beurre : « le parlement a beaucoup de pouvoir, s’il rejette une directive elle finit à la poubelle ». Et s’adressant à ses camarades : « Il nous reste un mois, un mois pour convaincre partout autour de nous, un mois pour gagner les voix une à une, un mois pour envoyer la première femme ouvrière au parlement européen depuis 30 ans ».

Julia Hamlaoui
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