Le 18 décembre 2018, les retraité-e-s se rassemblent à nouveau, cette fois à 14h30 devant le ministère des Finances.
Pour l’augmentation des pensions et du pouvoir d’achat, mais aussi les questions de santé, fiscalité, perte d’autonomie, accès aux services publics, à la culture, le droit aux transports, la solidarité intergénérationnelle au sein d’une grande politique publique prenant en compte leur situation..
Gouvernement et patronat maltraitent les retraité-e-s
Sous le fallacieux prétexte que les retraités seraient des privilégies et en les opposant honteusement aux jeunes générations, gouvernement et patronat veulent imposer un recul de leur niveau de vie.
Le flot des mesures régressives ne cesse de gonfler : augmentation de la CSG, blocage des pensions, fusion et abaissement des régimes de retraites complémentaires, réforme des retraites catastrophique en prélude à la remise en cause de la sécurité sociale…
Dans les villes et les villages, les communistes vont au-devant des retraité-e-s, débattent de leur situation difficile, entendent leur colère et leurs exigences. Nombre de ces retraité-e-s prennent place parmi les gilets jaunes pour exprimer leur ras-le-bol.
La retraite un choix de société.
Les communistes considèrent que la retraite est un choix de société essentiel qui suppose d’intégrer pleinement dans les politiques publiques mises en œuvre la notion de société pour tous les âges.
Il s’agit de faire face aux défis posés par les évolutions démographiques en posant le principe d’une solidarité intergénérationnelle.
Le gain d’espérance de vie est un progrès pour toute la société. Mais, le gouvernement considère que la France a un problème d’espérance de vie en bonne santé par rapport à la moyenne des pays européens.
Le « bien vieillir » dépend aussi pour une bonne part du bien-être au travail. Or, avec les lois travail, la précarisation de l’emploi, la casse de la médecine du travail, nous reculons. Alors que les plus de 85 ans vont être trois fois plus nombreux d’ici à 2050, les déserts médicaux se généralisent.
Il faudrait réinventer des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) bien traitants, adaptés au niveau de dépendance des résidents, revaloriser les services et l’accompagnement à domicile, dé-précariser les personnels, réévaluer leurs missions, redonner de l’humain et du sens à ces métiers pour pouvoir aussi en recruter en nombre(200.000 emplois nécessaires aujourd’hui) .
Le vieillissement est aussi une chance pour bâtir une société de solidarité, développer la recherche et la domotique, offrir des emplois de qualité à notre jeunesse…
Ces défis n’ont pas été anticipés en termes de santé publique ou de besoins sociaux.
À part les effets d’annonces et la multiplication des rapports, on constate que les premiers responsables politiques de notre pays ont fait le choix de « repasser la patate chaude » au suivant. Sarkozy avait annoncé une grande loi sur la dépendance, puis rien ! Hollande, une loi autonomie englobant le handicap, la dépendance, l’invalidité… Elle s’est réduite comme peau de chagrin à la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (650 millions d’euros en tout). Le président Macron, roi du bonneteau, enlève à tout le monde en faisant croire qu’il y a des gagnants !
Tout n’est pas question de financement mais celle des moyens est déterminante. Si l’on prend les sujets de la prévention et d’un meilleur accompagnement à domicile, du manque de places et du reste à charge en Ehpad, de la reconnaissance du travail des aidants familiaux…
Si l’on y ajoute le chantier de l’adaptation des logements, celui de l’élargissement et de la modernisation de l’offre d’hébergements intermédiaires, alors ce sont des dizaines de milliards d’euros qu’il faut trouver !
La sécurité sociale apporte les réponses !
C’est en même temps un formidable projet de développement pour toute la société. On ne pourra progresser qu’en liant ces besoins énormes de financement au lieu de la création des richesses : l’entreprise. La Sécurité sociale dans le cadre de la branche maladie avec ses règles de répartition des efforts entre employeurs et salariés permet d’apporter les réponses.
Rendez-vous le 18 décembre
pour une grande journée de manifestations à l’appel des organisations syndicales et associations de retraité-e-s
Ensemble à la conquête d’un autre avenir !
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