Le Ouest-France publie aujourd'hui un communiqué dit de la Coopérative citoyenne qui n'existe plus en tant que telle puisque son bureau directeur a été mis en sommeil en mars 2018, et qu'il semble que certaines composantes aient exclu d'autorité les adhérents du PS et de Génération.s qui faisaient partie de la coopérative citoyenne et du bureau.
Rappelons par souci de vérité que la Coopérative citoyenne est mise en sommeil depuis mars 2018, qu'elle ne réunissait plus guère de personnes ces derniers temps, qu'elle n'avait pas vraiment d'activité de terrain depuis les municipales, et surtout qu'elle n'a pas pu se réunir en tant que telle après l'annonce de notre construction de programme de gauche pour Morlaix avec le PCF, le PS, Génération.s, le PRG, et que Jean-Pierre Cloarec, Sarah Noll et Michel Le Saint n'ont aucunement consulté son comité directeur pour s'exprimer en son nom, et publier une lettre extrêmement violente signée par Michel Le Saint et Jean-Pierre Cloarec sur la page Facebook de la Coopérative Citoyenne où je suis qualifié de "politicard" avec Jean-Paul Vermot. Le comité directeur de la Coopérative Citoyenne dans lequel se trouvent Hervé Gouédard (PS) et Catherine Tréanton (Génération.s). Rappelons aussi que Jean-Paul Vermot (PS) est membre de la Coopérative Citoyenne, si on considère qu'elle existe toujours, et qu'il était même son candidat majoritairement élu en 2014...
Tout ou presque est faux, tendancieux ou approximatif dans ce communiqué.
"Ces citoyens non encartés et leurs alliés (les Verts pour le moment) rappellent le contexte..."
Rappelons que plusieurs personnes qui s'expriment là, et ils ne sont pas nombreux (les dernières réunions de la coopérative citoyenne réunissaient une quinzaine de personnes), sont pour plusieurs d'entre eux membres ou sympathisants de France Insoumise. Quant aux Verts, c'est un, deux ou trois adhérents sur Morlaix... Alliés des citoyens non encartés, sûrement, mais comme tout le monde car on ne fait pas une ville simplement pour et avec les citoyens cartés...
"La coopérative citoyenne a commencé une démarche de rassemblement de toute la gauche en vue d'une liste unitaire pour les élections municipales de 2020".
C'est vrai que la première réunion en octobre 2017 qui rassemblait les forces de gauche pour discuter, très en amont, d'une union aux municipales a été proposée par Jean-Pierre Cloarec au nom de la coopérative citoyenne. Les Insoumis avaient refusé d'y participer à l'époque parce que le PS y était invité et avait envoyé une lettre très rude sur le mode du "jamais avec eux".
On a décidé d'essayer de voir si on pouvait aller au-delà de ce refus de principe et des personnes présentes qui avaient la double casquette FI-Coopérative citoyenne se sont chargées de voir si FI ne pouvait pas revoir sa position à certaines conditions. Le 21 mars, les élus de la coopérative citoyenne suite à une réunion de la coopérative citoyenne, nous faisaient part, à Valérie Scattolin et moi (Front de Gauche) de l'exigence des membres de France Insoumise signifiées à la coopérative citoyenne pour intégrer une construction unitaire à gauche: un collectif citoyen, l'abandon des étiquettes partisanes, le fait que les organisations politiques ne se présentent pas en tant que telles.
A ce moment là, nous avons part du fait que le PCF ne serait certainement pas d'accord avec cette exigence d'effacement des partis politiques, et cela d'autant plus que l'on savait bien que le noyau dur des Insoumis ne voulait pas d'alliance à gauche (avec le PS du moins) et qu'on prétendait nous imposer le cadre de l'union sans garantie que celle-ci tienne jusqu'au bout. Encore une fois, ceux qui ont rédigé le communiqué omettent de dire omettent de dire qu'au mois de juin, c'est le PCF qui a pris l'initiative d'inviter l'ensemble des composantes de la gauche du pays de Morlaix pour envisager sur un contenu de projet et de programme les conditions d'un rassemblement de ces différentes composantes sur le pays de Morlaix.
Appel du Parti Communiste dans le Pays de Morlaix à l'unité des électeurs et forces de gauche pour les Municipales dans les communes de Morlaix-Communauté sur des projets vraiment de gauche, utiles à la population
L'appel, avec les axes directeurs d'un projet de gauche que nous voulions mettre en avant, nous, au PCF, a été rendu public, ce qui a à l'époque grandement déplu à France Insoumise et à certaines personnes membres ou proches d'EELV. Nous, nous n'avions pas le droit de manifester publiquement notre volonté de réaliser le rassemblement de la gauche à Morlaix et dans les communes de Morlaix-Communauté... Nous avions invité les différentes organisations de gauche à notre local à Morlaix et FI, qui nous a taclé dans un communiqué suite à notre appel au rassemblement, et Jean-Pierre Cloarec nous ont demandé que la rencontre à laquelle nous invitions se fasse dans un lieu plus neutre. Cela a été l'ancien lycée de Kernéguès, en l'occurrence.
La réunion qui s'est tenue le 27 juin a été assez tendue et peu constructive, Marianne Allain (FI-Coopérative citoyenne) me qualifiant même de "politicien professionnel" (je suis professeur documentaliste a plein temps et j'ai 80 euros d'indemnité de conseiller municipal que je reverse à mon parti, ma vie de "politicien professionnel", c'est 40 heures de bénévolat par semaine pour le service des idées d'égalité et de justice sociale auxquelles je crois), et le PCF et le PS étant particulièrement ciblés par des propos peu amènes ou plein de suspicions de certains représentants de FI.
Une nouvelle réunion a été convoquée fin septembre entre les différentes sensibilités de gauche pour voir comment on pourrait avancer ensemble sur les Municipales. Au PCF, nous ne refusions pas par avance le principe du collectif citoyen et de la règle "1 personne=1 voix" même si nous avions une' préférence pour un consensus à trouver entre formations politiques et parties prenantes de l'union de la gauche. Par contre, nous demandions à pouvoir débattre avant en se donnant le temps de le faire et en vérifier ainsi notre capacité à travailler ensemble, qui était loin d'être évidente compte tenu des propos tenus par certains, notamment à FI, des axes directeurs de notre programme pour Morlaix avant d'ouvrir le collectif aux citoyens. Génération.s
Cela nous a été refusé par FI, Michel Le Saint et Jean-Pierre Cloarec, les personnes présentes proches de leur sensibilité, lesquels s'étaient tous rencontrés et mis d'accord ensemble. On nous a posé un ultimatum pour la réunion projetée le 19 octobre, présentée par eux comme "une réunion de la dernière chance": soit vous acceptez que l'accord sur la constitution immédiate d'une coopérative citoyenne bis avec la règle une personne=1 voix et un cadre associatif précède la discussion sur le programme, soit il y aura deux listes. A cette réunion, Catherine Tréanton pour Génération.s, Hervé Gouédard pour le PS, et les 5 représentants du PCF ont fait part de leur désaccord avec cette approche qui ne manifestait pas une réelle volonté de construire un consensus prenant en compte les positions des uns et des autres.
Par suite, après consultation des adhérents dans les 3 formations politiques - PCF, PS, Génération.s - nous avons fait le choix de travailler tout de suite entre ces trois formations, et avec le PRG, intéressé, à la construction des bases d'un programme municipal en prenant appui sur des consultations d'habitants et d'acteurs sociaux, culturels, associatifs, économiques, plutôt que de s'insérer dans un collectif qui aurait toute chance de donner lieu à une lutte d'influence contre-productive bloc contre bloc et où les conditions n'étaient pas réunies pour travailler ensemble de manière constructive et confiante.
Le mercredi 17 octobre, nous avons annoncé via la presse à la population l'intention du PS, du PCF, de Génération.s, du PRG de travailler ensemble à un projet de gauche pour Morlaix, dans le cadre d'une envie de travailler ensemble plus largement au niveau de la communauté d'agglomération, et sans exclure par avance ni EELV, ni France Insoumise, ni des composantes non cartées de la Coopérative Citoyenne, mais sans nous soumettre à un cadre rigide imposé que l'on n'approuvait pas.
L'appel de la Coopérative citoyenne pour l"unité de la gauche. Qui ne l'approuverait pas en le lisant rapidement?
"Plus que 2 ans avant les municipales. Si l’on veut porter une alternative crédible lors de ces élections, il faut s’y préparer dès à présent, car l’élaboration d’un projet participatif demande du temps.
Évitons de reproduire les erreurs du passé, ne laissons pas les forces vives de gauches se diviser sur cet enjeu de local ! Pour rompre avec la résignation, pour que la démocratie, la solidarité et l’écologie soient enfin réellement mises en pratique à Morlaix, il est indispensable que toutes celles et ceux qui croient sincèrement en ces valeurs se lèvent et fassent mouvement ENSEMBLE.
Les soussignés appellent à la constitution de ce rassemblement citoyen avant l’été."
Le diable est peut-être dans les détails. La volonté de mettre de côté des organisations politiques qui travaillent toute l'année pour la population et qui ont des élus. C'est la diversité de la gauche quand elle est unie qui fait sa force, Partis et mouvements politiques, et citoyens.
200 personnes qui ont signé cette pétition sur internet - et encore dans un contexte où il s'agissait de mettre ensemble tout le monde, dont le PS, le PCF, Génération.s - avec EELV, FI, ce n'est pas non plus un raz-de-marée citoyen sur une ville de 15 000 habitants !
Ce communiqué de la dite Coopérative Citoyenne est aussi mensonger en oubliant une nouvelle fois la présence de Génération.s.
Oubliant à nouveau que Génération.s le mouvement de Benoît Hamon s'est solidarisé du PS et du PCF sur la méthode que nous voulons pour construire une liste d'union de gauche cohérente avec un projet réaliste et en accord avec les attentes populaires et les enjeux financiers, économiques et sociaux pour Morlaix. Surtout ce communiqué laisse croire que ce sont juste des dirigeants du PS et du PCF qui ont refusé de laisser s'exprimer la démocratie citoyenne. C'est la difficulté à trouver un compromis qui tienne compte des positions de départ des uns et des autres et à trouver des relations d'échange sereins avec des militants de FI et Michel Le Saint et le refus qui nous a été fait de pouvoir discuter du programme avant de lancer un processus public de constitution d'un nouveau collectif citoyen de gauche qui fait que nous ne sommes pas ensemble aujourd'hui.
Le PS, Génération.s, le PCF se sont vus plusieurs fois pendant l'été, à la suite de la demande de rencontres bilatérales qu'avait faite le PCF du pays de Morlaix en juin. Ni FI, ni EELV n'ont répondu ni donné suite à notre proposition de rencontre, celle du PCF, entre organisations politiques.
Il se trouve qu'avec le PS et Génération.s, nous avons vérifié que nous pouvons parler sereinement et fraternellement de tout, avec des accords de fond sur la campagne que nous voulions mener, évitant l'entre soi et les discussions interminables et luttes d'influence d'un petit groupe politisé, allant à la rencontre de tous les habitants, des "vrais gens", à partir d'un premier travail de construction des grands axes du projet.
Sur les grandes lignes du programme, son ancrage à gauche, son ambition et son sérieux, auquel nous voulions aussi donner une dimension communautaire, avec un souci de rassemblement dans les autres communes du pays de Morlaix, nous sommes sur la même longueur d'onde.
Sur la place des organisations politiques, qui n'ont aucune raison de disparaître à l'occasion des élections municipales, car ce sont aussi des cadres démocratiques de discussion et d'élaboration, nous sommes d'accord.
Sur notre volonté d'organiser la participation et la consultation réelle des habitants, au-delà d'un petit groupe d'une petite centaine de citoyens politisés, nous sommes d'accord.
Le Parti Radical de Gauche était aussi en phase avec cette approche.
La réunion du 19 octobre avait été présentée sous forme d'ultimatum par les Insoumis et Michel Le Saint comme une réunion de la "dernière chance" (soit vous acceptez nos conditions, c'est à dire intégrer une nouvelle coopérative citoyenne tout de suite, où l'on met le cadre avant le contenu, soit il y aura deux listes).
La nature des échanges en juin et en septembre nous avaient rendu sceptiques tant ces échanges étaient tendus avec certains, sur notre capacité à construire ensemble dans un climat de confiance, fraternel et serein, et surtout ensuite à bâtir une majorité qui tienne la route, le PCF, le PS, et Génération.s, qui s'étaient prononcés de la même manière à la réunion de la gauche fin septembre sur la nécessité de continuer à travailler sur un programme avant de construire un cadre associatif, ont décidé ensemble, en organisations politiques adultes et responsables, d'annoncer leur commune volonté de travailler ensemble et avec tous les citoyens qui se retrouveraient dans notre démarche d'union, les valeurs que nous portons, et le travail que nous avons déjà accompli dans l'opposition.
Le but est de construire une alternative de gauche à Morlaix afin de battre la droite et de mettre en route une politique qui relance la ville, l'emploi, l'habitat, le soutien à la vie associative, qui défende les services publics et s'oppose clairement au libéralisme de Macron et de sa majorité.
Tout en travaillant avec la gauche des autres collectivités pour co-construire un projet communautaire bien à gauche et écologique pour le territoire de Morlaix-Communauté.
Nous n'en sommes qu'au début de notre travail pour construire un projet et une campagne les élections municipales de 2020 et dans notre conférence de presse, nous avons dit que la porte restait ouverte pour travailler avec EELV, les Insoumis, et d'autres mouvements de gauche.
Seulement, nous ne voulons pas le faire dans des luttes d'influence internes, sur un terrain d'affrontement et une structure qui efface ou marginalise l'apport des organisations politiques, qui existent de toute façon à une autre échelle (Morlaix-Communauté).
Nous voulons construire une campagne politique municipale sur la base d'un accord de fond sur les grands axes du projet local et sa mise en pratique, d'une pratique fraternelle, d'une capacité à construire du compromis, d'une volonté d'intégrer dans la liste des habitants des quartiers et acteurs sociaux de Morlaix qui ne seraient pas forcément politisés, et d'avoir un programme et un mode de communication plus accessibles et ancrés dans les préoccupations de l'ensemble de la population que celui de la Coopérative la dernière fois.
Cette démarche d'union de la gauche PS-Génération.s, PCF, PRG, témoigne d'un vrai souci de rassemblement pour l'intérêt de Morlaix et des Morlaisiens car nous avions été dans des démarches différentes au premier tour des élections municipales de 2014 et nous ne sommes pas d'accord sur tout sur le plan de la politique nationale, même si nous partageons des valeurs de gauche importantes.
Pour autant, nous avons construit depuis quatre ans des rapports de travail et de confiance et nous avons pu nous parler et nous mettre d'accord sur la manière de travailler ensemble.
Nous aurions préféré être tous réunis à gauche mais cela aurait exigé une volonté de construire du compromis et moins d'ambiguïté dans la démarche de nos partenaires, Insoumis et sympathisants EELV de la Coopérative Citoyenne, qui s'organisaient plus pour nous tordre le bras et construire du rapport de force que pour discuter d'égal à égal et faire chacun un pas vers l'autre.
Notre démarche de rassemblement à gauche est soutenue par 6 des 8 élus actuels de l'opposition: Valérie Scattolin et moi (PCF-Front de Gauche), Jean-Paul Vermot, Hervé Gouédard, Claire Thomas, Elisabeth Binaisse (PS).
Ces élus ont travaillé et sérieux avec constance depuis qu'ils sont en fonction, au service de la population, et ont refusé les facilités de la démission.
Ismaël Dupont - le 7 novembre 2017
CF.
Communiqué de Morlaix Coopérative et Citoyenne
« Venez bousculer les anciennes pratiques démocratiques »
Comme vous le savez, la coopérative citoyenne a initié une démarche de rassemblement de toute la gauche en vue d’une liste unitaire pour les municipales de 2020.
Environ 200 personnes ont signé un appel en ce sens.
Pourtant les chefs de file du PS et du PC morlaisien ont refusé le principe d’une personne = une voix qui met les citoyens à égalité dans l’élaboration du programme et dans la constitution d’une liste.
Si vous souhaitez bousculer les anciennes pratiques démocratiques, et démontrer que seule une liste citoyenne peut battre Agnès Le Brun, venez nombreux donner votre avis samedi 10 novembre à 18h à l’ancien lycée de Kernégues.
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