Les libéraux, les libertés et l'argent...
La leçon de ce qui vient de se passer au Brésil, c’est que les libéraux, loin de faire barrage à l’extrême droite, en sont le marchepied.
Emmanuel Macron ne cesse d’affirmer que le combat se situe désormais entre les « progressistes » libéraux et les populistes. Nous avons une nouvelle preuve du contraire. Les libéraux, les élites économiques, ne se préoccupent que de la liberté des riches. Mais ils n’ont aucun problème avec le fait de marcher sur la liberté des pauvres ou des minorités. C’est valable au Brésil, où les marchés financiers ont massivement fait le choix du candidat fasciste. Et c’est valable en France, où Macron lui-même montre chaque jour à quel point sa boussole idéologique n’est rien d’autre que l’argent.
On vient de le voir sur la question de la vente d’armes par la France à l’Arabie Saoudite, qui mène une guerre effroyable au Yémen où près de 4000 civils ont été massacrés. Vouloir cesser ces ventes d’armes serait « pure démagogie », selon Macron, car cela priverait le complexe militaro-industriel français de 12 milliards d’euros de contrats. On l’a vu également avec cette vidéo du « progressiste » Macron recevant le dictateur turc Erdogan à l’Elysée, et le félicitant d’avoir récupéré la résidence du premier ministre, poste supprimé lors de la grande purge de l’année dernière : « Un ministre m’a dit que c’était pour le Premier ministre avant, mais comme tu as réglé le problème... ».
Chez Macron et chez les libéraux la question des droits des peuples et des droits de la personne passe toujours derrière la nécessité de réaliser des profits. Et c’est ce cynisme, cet agenouillement permanent devant les riches et les puissants, qui tiendrait lieu de barrage à l’extrême droite ?
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