Gwenaël Le Paih, secrétaire régional du SNES Bretagne, et Jean-Marc Cléry, porte parole de la FSU Bretagne
"En dix ans, la Bretagne a gagné 15 500 élèves dans le second degré sans avoir de les moyens qui vont avec... La légère baisse du nombre d'élèves cette année ne changera rien. Sans création de postes, les classes vont continuer à être en sureffectifs", déclare le SNES.
Sur Parcoursup, Gwenaël Le Paih, secrétaire régional du SNES-FSU, estime que 2 300 bacheliers sur 33 000 candidats au bac en Bretagne n'ont reçu absolument aucune proposition. Tous ces bacheliers n'ont pas saisi la Commission de recours, ce qui explique que les chiffres du rectorat (102 sans solution) soient bien plus bas, en dehors bien sûr de la volonté de dissimuler les sacrifiés de Parcoursup. D'après le SNES, 7000 jeunes bretons auraient tout simplement abandonné Parcoursup, soit pour s'inscrire dans le privé, soit pour arrêter complètement les études. "Ce système a créé du découragement chez les jeunes en les faisant attendre sur des listes d'attente pendant des semaines. Beaucoup ont fini par renoncer à l'enseignement supérieur".
Avec les réformes de l'enseignement successives, et des politiques publiques nationales et locales qui ne favorisent pas l'enseignement public, laïque, gratuit, républicain et porteur de mixité sociale, "le privé a le sourire" nous dit le Télégramme du 31 août dans son dossier, avec 43% des élèves scolarisés dans le privé dans la région.
Le scandale Parcoursup et les inégalités d'accès des jeunes à l'enseignement supérieur - débat à l'espace Bretagne de la fête de l'Humanité le samedi 15 septembre à 15h
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