Le vendredi 7 septembre sur le Vieux Port de Marseille Mélenchon et Macron ont organisé une rencontre prétendument fortuite.
Mélenchon était tout sucre et Macron aussi face aux journalistes. Style: nous nous battons en duel, mais en gentlemans qui savons reconnaître les grandes qualités de l'adversaire.
Mélenchon, le roitelet local, devait accueillir le monarque dans "sa circonscription".
"Je suis content que vous soyez dans ma circonscription", a dit Jean-Luc Mélenchon, avant d'ajouter: "Pourquoi n'avez vous pas emmené Madame Merkel se promener un peu ?"
Un peu "d'humour anti-allemand" ne fait pas de mal...
Comme tout cela est civil. Quand des millions de Français souffrent de la politique de Macron et sont dans une légitime colère contre elle.
Peu avant, Mélenchon, tout en nuance, avait qualifié Macron "de plus grand xénophobe qu'on ait", oubliant un peu vite Le Pen et Wauquiez...
Cette scène digne de Clochemerle ou d'un film de Pagnol résume le jeu de paso doble de Mélenchon et Macron depuis un an et demi, Mélenchon et Macron qui ont beaucoup plus de points communs au niveau de leur pratique du pouvoir et de leur égotisme qu'on pourrait le croire de prime abord.
Mélenchon a accepté avec ravissement le rôle de premier opposant que lui a confié Macron, dans sa stratégie d'opposition des "populistes" aux "néo-libéraux prétendument progressistes".
Macron sait qu'il sera difficile de faire majorité sur les bases et avec les pratiques de Mélenchon, comme, dans le champ politique opposé, sur les bases du FN. Du coup, il prépare sa réélection pépère en 2022.
Ismaël Dupont.
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