Mon université d'été a été oubliée par les médias, malgré ses 1000 participants, dont beaucoup de jeunes, des centaines d'intellectuels, d'écrivains, de syndicalistes, de parlementaires de renoms, ses ateliers de réflexion qui vont au fond des choses et qui nous sortent de la politique politicienne, sa manifestation pour les Services Publics et l'Hôpital Public réunissant des acteurs des luttes pour la défense des postes, des crèches, des écoles, des hôpitaux et se concluant par un meeting de Ian Brossat, le candidat du progrès social et démocratique aux élections européennes, précédée, tout un symbole, par l'intervention d'une jeune infirmière en psychiatrie d'Angers déplorant le sous-investissement indigne dans l'hôpital en général, et la psychiatrie en particulier.
Mon université d'Angers est belle, rebelle, fraternelle. On y discute avec Camille Lainé, secrétaire nationale des Jeunesses Communistes, en pointe dans la bataille contre la loi travail et maintenant Parcours Sup, Pierre Laurent, Ian Brossat, Olivier Dartigolles, Pierre Ouzoulias, le sénateur qui mène un combat très pugnace contre Parcoursup avec des arguments très forts, Jean-François Téaldi, l'ancien secrétaire de la CGT journalisme et présentateur de JT à France 3, et tant d'autres militants et camarades investis dans des luttes très fortes sur leurs territoires ou au Parlement et dans leurs collectivités, comme dans l'Essonne et le Vaucluse.
L'université d'été du PCF donne tant d'idées pour continuer à avancer et à déployer notre action, tant de liens pour travailler sur des thématiques fortes et importantes pour le quotidien de nos concitoyens.
J'ai dû rater tellement d'ateliers passionnants, mais c'est impossible de se partager quand six ateliers sont programmés en même temps : et oui, on regrette de n'avoir pas écouté Francis Wurtz sur l'Europe, Pierre Barbancey sur la Palestine et Israël, le député Pierre Darhéville sur les aidants familiaux, des militantes kurdes sur la révolution des femmes au Rojava, le maire de Grigny Philippe Rio sur le plan Borloo et les banlieues sacrifiées, Pierre Outteryck sur Martha Desrumeaux, André Chassaigne sur la bataille de la gauche parlementaire pendant 12 mois contre la politique de Macron, Laurent Brun sur la lutte des Cheminots, Bernard Thibault sur l'Organisation Internationale du Travail, René Frydmann père du 1er bébé éprouvette sur les questions de bio-éthique les plus brûlantes.
Les 12 adhérents communistes du Finistère (Gladys, Yvonne, Isabelle, Dominique, Gérald, Eric, Paul, Yann, Christian, Maxime, Anne-Claire...) présents ont tous bien sûr retiré beaucoup de matière à penser et analyser, comme à se mobiliser intelligemment et efficacement, de tous ces ateliers de débats, et de tant d'autres que je ne peux pas tous citer ici.
L'internationalisme (Europe, Italie, le Maroc,...), l'antiracisme, le féminisme, le sport, la jeunesse, la protection sociale, les mutations du travail et des inégalités, l'écologie et la science, l'économie capitaliste, les solidarités concrètes étaient aussi de cette université d'été.
Moi, je dois dire que j'ai eu quelques coups de cœur sur cette Université d'été d'Angers. Je les cite en une liste très personnelle et subjective, sans véritable ordre de préférence car on se nourrit de tout!
1. La bonne ambiance fraternelle.
2. L'organisation de nos amis du Maine-et-Loire, des Pays de Loire, et des JC, comme de l'équipe d'animation de la revue "Cause Commune" avec Guillaume Roubaud Quashié à la baguette.
3 . Ian Brossat: si clair sur sa définition des enjeux de l'élection européenne de mai prochain, qui refuse le clivage pseudo "progressistes" libéraux et capitalistes - nationalistes hostiles à l'Europe et aux réfugiés, qui remet le travail, les services publics, le contrôle de la finance, une Europe de coopération au service des Peuples, et l'accueil des réfugiés et le droit d'asile au cœur des enjeux de ces élections européennes où les peuples doivent envoyer un signal fort pour affronter la puissance des banques, des riches, des lobbies, des évadés fiscaux et de leurs soutiens.
4. L'écrivaine Tania de Montaigne, auteur de L'assignation identitaire, si drôle et profonde pour exposer comment fonctionne la mécanique à enfermer dans les catégories ethniques et culturelles en réduisant la liberté et la complexité du sujet humain.
5. Ma rencontre avec les militantes kurdes qui ont participé à l'expérience de démocratie radicale du confédéralisme démocratique au Rojava en travaillant avec les assemblées populaires dans les régions reprises à Daech. Hazal et Sengul du mouvement international des femmes kurdes seront invitées à l'espace Finistère de la Fête de l'Humanité le samedi 15 septembre à 17h30 ainsi qu'à une tournée de témoignage sur la situation des kurdes en Syrie et en Turquie et le confédéralisme démocratique à l'automne dans le Finistère.
6. L'écrivain Valère Staraselski évoquant l'histoire de la communauté juive et de l'antisémitisme en Pologne et en Europe de l'Est en marge de son roman bouleversant "Le Parlement des cigognes", mais aussi la situation politique en Israël. L'écrivain Valère Staraselski sera invité dans le Finistère pour nous parler d'Aragon et de son dernier roman.
7. Michel Delplace, père et ex-époux de victimes du Bataclan, et son courage de chercher à comprendre le terrorisme djihadiste et penser la réponse à ce fléaux sans la résumer à un simple problème policier et répressif et notre volonté de préparer un atelier permanent pour penser ce phénomène et les moyens de le combattre à partir d'approches pluri-disciplinaires.
8. Pierre Ouzoulias et Camille Lainé, qui décryptent si bien la réforme Parcoursup et ses logiques de ségrégation scolaire. Ils seront les invités de l'Espace Bretagne à la fête de l'Huma pour le débat sur Parcoursup (le samedi 15 septembre à 15h). Pierre Ouzoulias devrait aussi animer une réunion publique sur Parcoursup et les inégalités d'accès à l'enseignement supérieur dans le Finistère.
9. Jean-Michel Galano nous parlant d'Althuser avec Jean Quétier.
10. La voix très forte et claire d'Eliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat, exposer la logique de la Réforme Constitutionnelle Macron.
11. Et bien sûr nos soirées avec les camarades du Morbihan, du Finistère, des JC, etc.
De quoi vous donner envie de revenir à l'école... de l'émancipation.
Tant mieux, le PCF met en place une Université Permanente, à Paris comme en régions où se multiplient les initiatives d'éducation populaire, comme nous le faisons dans le Finistère.
Ismaël Dupont - 29 août 2018
Flagrante disproportion médiatique et discrimination contre le parti communiste dans les médias soit disant libres !!
COMMUNIQUE DE PRESSE du PCF
Universités d'été : le PCF demande au CSA un bilan du traitement médiatique
Plus de 1000 participants gonflés à bloc et décidés à ne rien céder à Macron, une salle bondée pour l'allocutionde Pierre Laurent, un débat sur le congrès du PCF, des parlementaires présents en nombre, 90 ateliers, 100 intervenants, des communistes très présents, une marche pour les services publics, une chaîne humaine spéctaculaire devant l'Hôpital d'Angers, un meeting devant le CHU avec Ian Brossat... C'est une université d'été marquante, combative, festive et réussie que vient de tenir le PCF à Angers pendant 3 jours.
Il y avait de la matière et des images à se mettre sous la dent!
Et pourtant, malgré la présence de quelques médias, dont France 3, l'Humanité, l'AFP et quelques régionaux, c'est de nouveau le boycott médiatique qui a dominé.
Dans nombre de commentaires, l'existence même de l'Université d'été du PCF a tout simplement été zappée. Ce traitement bafoue le pluralisme et est inacceptable. Il contrevient aux règles énnoncées par le CSA lui-même.
Le PCF proteste avec vigueur et demande au CSA de procéder à un bilan rapide du traitement médiatique des Universités d'été pour que soit établi avec transparence le temps de parole accordé aux différentes formations qui ont tenu des Universités d'été.
Ainsi les citoyens pourront juger sur pièces et les conditions seront établies pour interpeller les moyens d'information visant à corriger ces inégalités.
Parti communiste français,
Angers, le 26 août 2018.
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