4 août 2018
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Le calme et la retenue de ce gouvernement face aux démonstrations de haine de l'extrême-droite radicale nous surprendront toujours...
Une sérénité qui contraste avec la vigueur avec laquelle certains à LREM s'en prennent aux militants des droits sociaux et démocratiques... Mais qui sied tout à fait à un ministre de l'intérieur qui laisse les identitaires s'organiser en milices en Savoie pour repousser les migrants qui tentent de franchir les Alpes ou qui contournent lui-même les principes démocratiques et républicains les plus élémentaires au nom d'une politique de répression de l'immigration ou du mouvement social.
Aucune référence dans la réponse du gouvernement au mot d'ordre de la manifestation "Communistes assassins"' et à ses visuels guerriers, ni aux menaces de mort écrites contre un militant communiste avant la manif que la préfecture et les RG connaissaient.
Rien que du très banal selon eux.
En Allemagne, cette même mouvance néo-nazie a pu constituer un ficher avec une liste de milliers de militants de gauche qu'il conviendrait de "traiter" en priorité en cas de contexte porteur et en Italie les agressions racistes se multiplient avec la complicité de membres du gouvernement.
Le fond de l'air est quelque peu inquiétant, on va dire.
Une situation dangereuse pour les populations
Projet de manifestation de l’extrême-droite radicale à Scrignac - Par Pierre Laurent, Sénateur Communiste de Paris / 19 avril 2018
Question écrite n° 04550
M. Pierre Laurent attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de l’intérieur, sur un projet de manifestation le 21 avril 2018 à Scrignac dans le Finistère.
Le média internet de sensibilité d’extrême-droite Breizh info indique que plusieurs groupuscules de l’extrême-droite radicale bretonne, racistes, antisémites, antirépublicains comme l’Adsav et la mouvance du réseau social néo-nazi Breiz Atao - projetaient de faire une manifestation le 21 avril 2018 sous le mot d’ordre de « communistes assassins ». Ces groupes comptent dans leurs rangs des antidémocrates et des extrémistes violents qui ont déjà sévi à plusieurs reprises en envahissant un centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) et en s’attaquant à des militants et citoyens de gauche. Ils profèrent, pour certains d’entre eux, des menaces de mort sur les réseaux sociaux et cultivent la nostalgie du nazisme.
Il y a un risque réel que ces personnes s’attaquent à des biens et à des personnes à Scrignac, explicitement désignée par eux comme une commune indigne car encore sous influence communiste depuis la Résistance. Cela peut donc générer des troubles graves à l’ordre public.
Il est à noter que le 24 novembre 2016 dans des conditions similaires un arrêté d’interdiction contre une manifestation de Génération identitaire a été pris par la préfecture de police afin d’éviter des affrontements violents et des troubles à l’ordre public.
Il lui demande ce qu’il compte faire face à cette situation.
Réponse de M. le ministre d’État, ministre de l’intérieur
Publiée le : 19/07/2018, page 3628
Texte de la réponse :
Le 2 avril 2018, à Scrignac (29 - zone gendarmerie nationale), des dégradations sont constatées sur la chapelle Koat-Keo et la tombe de l’abbé Perrot, tué en 1943. Ces dégradations ont été attribuées par les militants nationalistes bretons à la mouvance antifasciste (les inscriptions « KENAVO LES FACHOS », « FTP » ou encore « Menez Are Enep Feskour : Les monts d’Arrée contre les fascistes » ont été découvertes sur les lieux). En réaction, un appel au rassemblement pour le 21 avril 2018 a alors été diffusé en sources ouvertes et sur les réseaux sociaux par la mouvance nationaliste bretonne. Ce rassemblement, prévu au sein du cimetière de Scrignac, n’a pas fait l’objet d’une déclaration auprès de la préfecture. Aucune menace particulière n’a été détectée par la gendarmerie en amont de cet événement.
Le 21 avril 2018, de 18h à 20h30, environ 80 militants nationalistes bretons, des mouvements Adsav et Yaouankiz Breizh, se sont recueillis sur la tombe de l’abbé Perrot. À cette occasion, la compagnie de gendarmerie départementale de Châteaulin a déployé un dispositif de sécurité publique d’une dizaine de gendarmes. L’événement n’a engendré aucun trouble à l’ordre public. Les manifestations organisées par la mouvance nationaliste bretonne rassemblent généralement quelques dizaines de personnes. La gendarmerie met en place un dispositif de prévention afin d’anticiper d’éventuels troubles à l’ordre public. Les militants les plus impliqués sont identifiés et font l’objet d’un suivi. Lors de ces manifestations, si des infractions sont constatées, des enquêtes sont systématiquement diligentées par les unités de gendarmerie territorialement compétentes.
Ainsi, cinq militants ont été interpellés puis placés en garde à vue le 23 novembre 2016 pour avoir tenté de s’introduire dans un centre d’accueil et d’orientation pour migrants mineurs à Arzon (56) en essayant de forcer, à deux reprises, le dispositif mis en place par les gendarmes. Le 16 mars 2017, deux d’entre eux ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Vannes pour des dégradations et violences sur dépositaire de l’autorité publique.
Projet de manifestation de l’extrême-droite radicale à Scrignac - Par Pierre Laurent, Sénateur Communiste de Paris / 19 avril 2018
Question écrite n° 04550
M. Pierre Laurent attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de l’intérieur, sur un projet de manifestation le 21 avril 2018 à Scrignac dans le Finistère.
Le média internet de sensibilité d’extrême-droite Breizh info indique que plusieurs groupuscules de l’extrême-droite radicale bretonne, racistes, antisémites, antirépublicains comme l’Adsav et la mouvance du réseau social néo-nazi Breiz Atao - projetaient de faire une manifestation le 21 avril 2018 sous le mot d’ordre de « communistes assassins ». Ces groupes comptent dans leurs rangs des antidémocrates et des extrémistes violents qui ont déjà sévi à plusieurs reprises en envahissant un centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) et en s’attaquant à des militants et citoyens de gauche. Ils profèrent, pour certains d’entre eux, des menaces de mort sur les réseaux sociaux et cultivent la nostalgie du nazisme.
Il y a un risque réel que ces personnes s’attaquent à des biens et à des personnes à Scrignac, explicitement désignée par eux comme une commune indigne car encore sous influence communiste depuis la Résistance. Cela peut donc générer des troubles graves à l’ordre public.
Il est à noter que le 24 novembre 2016 dans des conditions similaires un arrêté d’interdiction contre une manifestation de Génération identitaire a été pris par la préfecture de police afin d’éviter des affrontements violents et des troubles à l’ordre public.
Il lui demande ce qu’il compte faire face à cette situation.
Réponse de M. le ministre d’État, ministre de l’intérieur
Publiée le : 19/07/2018, page 3628
Texte de la réponse :
Le 2 avril 2018, à Scrignac (29 - zone gendarmerie nationale), des dégradations sont constatées sur la chapelle Koat-Keo et la tombe de l’abbé Perrot, tué en 1943. Ces dégradations ont été attribuées par les militants nationalistes bretons à la mouvance antifasciste (les inscriptions « KENAVO LES FACHOS », « FTP » ou encore « Menez Are Enep Feskour : Les monts d’Arrée contre les fascistes » ont été découvertes sur les lieux). En réaction, un appel au rassemblement pour le 21 avril 2018 a alors été diffusé en sources ouvertes et sur les réseaux sociaux par la mouvance nationaliste bretonne. Ce rassemblement, prévu au sein du cimetière de Scrignac, n’a pas fait l’objet d’une déclaration auprès de la préfecture. Aucune menace particulière n’a été détectée par la gendarmerie en amont de cet événement.
Le 21 avril 2018, de 18h à 20h30, environ 80 militants nationalistes bretons, des mouvements Adsav et Yaouankiz Breizh, se sont recueillis sur la tombe de l’abbé Perrot. À cette occasion, la compagnie de gendarmerie départementale de Châteaulin a déployé un dispositif de sécurité publique d’une dizaine de gendarmes. L’événement n’a engendré aucun trouble à l’ordre public. Les manifestations organisées par la mouvance nationaliste bretonne rassemblent généralement quelques dizaines de personnes. La gendarmerie met en place un dispositif de prévention afin d’anticiper d’éventuels troubles à l’ordre public. Les militants les plus impliqués sont identifiés et font l’objet d’un suivi. Lors de ces manifestations, si des infractions sont constatées, des enquêtes sont systématiquement diligentées par les unités de gendarmerie territorialement compétentes.
Ainsi, cinq militants ont été interpellés puis placés en garde à vue le 23 novembre 2016 pour avoir tenté de s’introduire dans un centre d’accueil et d’orientation pour migrants mineurs à Arzon (56) en essayant de forcer, à deux reprises, le dispositif mis en place par les gendarmes. Le 16 mars 2017, deux d’entre eux ont été condamnés par le tribunal de grande instance de Vannes pour des dégradations et violences sur dépositaire de l’autorité publique.
Published by Section du Parti communiste du Pays de Morlaix
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