Très belle rencontre avec Atzimba Florès, doctorante mexicaine de Mexico, qui était à Morlaix pour 11 jours chez des amis après avoir fait une communication au colloque international Henri Lefebvre à Caen début juin. Samedi dernier, avec le PCF Finistère, Atzimba Florès a participé à la visite guidée de l'exposition Henry Moore, lui-même influencé par l'art pré-colombien.
La thèse d'Atzimba, qui a une formation de psychologie et de géographie, porte sur la construction sociale de l'espace au Mexique sous l'influence des mouvements néo-coloniaux et du travail des multinationales et à partir des concepts d'Henri Lefebvre développés dans "Logique formelle, logique dialectique".
C'est un vrai plaisir de voir que ce grand philosophe, sociologue, géographe marxiste (1901-1991), penseur du matérialisme dialectique, ancien résistant, membre du PCF entre 1928 et 1958 (sa critique du stalinisme a provoqué une mise à l'écart), puis s'en rapprochant à nouveau après 1982, a une influence intellectuelle et une reconnaissance Outre-Atlantique, dans le monde latino, et de discuter de l'évolution politique et sociale, très sombre, de ce pays à la culture magnifique qu'est le Mexique.
En ce jour d'élection présidentielle mexicaine, dont Atzimba, désabusée sur la nature des hommes, qui se dit anarchiste catholique, n'attend pas grand chose tant la classe politique lui paraît corrompue et partagée entre les populistes inconséquents et les hommes des mafias et de l'oligarchie de droite, une pensée pour nos amis mexicains.
Ismaël Dupont - Dimanche 1er juillet 2018
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