
Ce jeudi, le Comité de défense de l’hôpital public en pays de Morlaix a déposé à la direction de l’établissement 6 644 pétitions demandant la réouverture du service de cardiologie avant l’été.
Ce jeudi, le Comité de défense de l’hôpital (CHPM) avait rendez-vous avec la direction pour déposer les premières pétitions demandant que le service de cardiologie et son unité de soins intensifs (USIC) rouvrent « en disposant de la présence dans l’établissement d’un cardiologue 24 h/24 (…) et qu’une solution pérenne soit trouvée avant l’été. » « Déjà 6 644 signatures : nous sommes étonnés d’avoir recueilli si rapidement un tel soutien. Cela fait seulement quinze jours que nous faisons tourner cette pétition papier dans 18 communes du pays de Morlaix. Les personnes se montrent très concernées », expliquait Roger Héré. « Nous allons continuer, il y va de l’intérêt des usagers. La fermeture de la cardiologie pénalise tous les autres services de l’hôpital. Nous ne voulons pas devenir un hôpital périphérique, sous tutelle du CHRU de la Cavale Blanche, à Brest. »
Fichet interpelle Macron
À l’issue de l’entrevue avec Ariane Bénard, directrice de l’hôpital, la présidente du comité de défense Martine Carn est restée sur la réserve. « La direction nous dit attendre le mois de novembre pour recruter en cardiologie, en raison d’une absence de candidats. Leur dossier serait bouclé, l’Agence régionale de santé y travaillerait. » En attendant, cet été, « les patients seront toujours transférés sur Brest, ou bien accueillis aux urgences, sous la responsabilité de médecins réanimateurs (quatre lits) », déplore-t-elle. Pour l’USIC, en revanche « on ne sait rien. Aucune date n’est avancée. On craint d’être menés en bateau ». Le comité prévoit de solliciter rapidement le soutien des politiques.
La veille, Jean-Luc Fichet a interpellé par courrier le président Emmanuel Macron. Le sénateur du Finistère se réjouit de « sa décision de ne pas fermer la maternité de Guingamp (…)» et lui « demande de bien vouloir faire rouvrir le service de cardiologie du CHPM de sorte que les habitants ne se retrouvent pas dans une zone de désertification médicale, en matière de cardiologie, entre Brest et Saint-Brieuc. » Sera-t-il entendu ?