Il sera inhumé avec "un œillet rouge", symbole du Paris révolutionnaire.
Il sera inhumé avec "un œillet rouge", symbole du Paris révolutionnaire. Plusieurs figures de la gauche de la gauche ont rendu un vibrant hommage après la disparition ce lundi 4 juin du chanteur engagé Marc Ogeret à l'âge de 86 ans. "Marc est mort lundi au centre hospitalier de Semur-en-Auxois où il était hospitalisé depuis quelques jours", a annoncé sa compagne, Anita.
Interprète d'Aragon mais aussi de Jean Genet, Pierre Seghers et Aristide Bruant, il avait à son répertoire la plupart des chants révolutionnaires qui ont fait l'Histoire de France, depuis "L'Internationale" jusqu'au "Temps des cerises". C'était notamment un grand admirateur de la Commune de Paris (1871).
Ce mercredi 6 juin, le secrétaire général du PCF, Pierre Laurent, a notamment salué en lui un chanteur de "la révolte des opprimés".
Chanteur dans l'ombre de Ferré (qu'il a également interprété) et Brassens, il avait fait la première partie du concert de Georges Brassens à Bobino en 1964. Marc Ogeret, habitué des programmations musicales de Radio Libertaire, avait une voix chaleureuse, le timbre clair et un diction impeccable qu'on peut retrouver sur des albums comme "Chansons contre".
Marc Ogeret s'était également illustré en reprenant des chansons réalistes évoquant la Première guerre mondiale comme "La chanson de Craonne" ou "La butte rouge".
Marc Ogeret avait commencé sa carrière au début des années 1960 dans plusieurs cabarets de la rive gauche à Paris. Chanteur engagé sur scène et dans la vie (il était membre actif du syndicat français des artistes-interprètes, SFA), il avait reçu en 1962 le prix de l'Académie Charles-Cros.
Il avait été nommé chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres en 1983.
MARC OGERET : MORT D'UN COMPAGNON,
D'UN AMI DE LA REVOLUTION
Le chanteur Marc Ogeret est mort, le 4 juin, à l'âge de 86 ans, vient d'annoncer sa compagne à l'AFP. Chanteur engagé issu de la tradition rive gauche, il était bien connu des lecteurs de l'Humanité et des participants de la Fête de l'Huma pour ses interprétations des poèmes d'Aragon, des textes de Genet, de Ferré, et, surtout, de son interprétation incroyable (l'une des meilleures) de l'Internationale. Une chose est sûre, nous entendrons longtemps encore sa voix dans les manifs...
Une pleine page a été publié aujourd'hui dans l'Humanité.
Jean-Emmanuel Ducoin, journaliste à l'Humanité
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