Tribune Libre, Le Tregor
Sections PCF du Tregor
– jeudi 31 mai 2018
Fusions : pas de précipitation
Dans tout le pays, les projets de fusions de communes s'accélèrent, souvent sous l'impulsion des préfets. La loi interdisant les regroupements l'année précédant les élections municipales, celles-ci ne seront plus possibles légalement au 1er janvier.
Le Trégor n'échappe pas à cette frénésie fusionnelle soudaine, dont les buts ne sont pas forcément ceux annoncés par les élus qui en font la « promotion ».
Cela a conduit à des décisions précipitées, prises en catimini par des comités restreints. Les représentants de l’État, sous prétexte de coups de pouce financiers aussi dérisoires que provisoires, voient là l'occasion de poursuivre la mise en place de la réforme territoriale, que le gouvernement actuel veut accélérer, comme il entend l'accélérer pour tous les pans de la société française. Certains élus, notamment les maires des plus grosses communes, cherchent à se positionner dans des jeux de « pouvoir » au sein de la direction de Lannion Trégor Communauté, qui sera renouvelée après les élections municipales.
Nous sommes bien loin des préoccupations des habitants des communes concernées.
Pour leur part, les communistes ne sont pas, par principe, opposés à des regroupements de communes, dès lors que ceux-ci reposent sur des projets utiles et partagés, présentés à la population dans la transparence et soumis au vote de la population de chaque commune.
Dans le Tregor, aucune fusion de commune n'était inscrite dans les programmes des équipes municipales actuellement élues.
Elles n'ont donc, aucun mandat démocratique, aucune légitimité pour les réaliser.
Les élus qui veulent que leur commune fusionne avec d'autres pourront s'ils le souhaitent présenter leurs arguments à la population en toute transparence, sans précipitation, ni confusion, à l'occasion des élections municipales à venir dans moins de deux ans ; ce sera l'occasion d'un bon exercice démocratique ».
Les sections du Tregor du PCF
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