L’intersyndicale et le comité de défense de l’hôpital public en Pays de Morlaix informent les usagers
Ce jeudi 24 mai, l’intersyndicale et le comité de défense de l’hôpital public en Pays de Morlaix faisaient le point sur leurs échanges du 18 et du 23 mai avec l’Agence régionale de santé (ARS). Leur demande : du recrutement en urgence.
« Il faut redémarrer au plus vite, c’est l’urgence. Il faut bien comprendre qu’il y aura des morts. On a déjà frôlé la catastrophe à plusieurs reprises » énonce gravement Philippe Cren, pneumologue-réanimateur à l’hôpital de Morlaix. La veille, il tenait ce discours d’alerte, avec le comité de défense des usagers du Centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM), face au directeur de l’Agence régionale de santé de Rennes. Et cinq jours plus tôt, l’intersyndicale hospitalière rencontrait également l’ARS du Finistère, dénonçant la crise profonde que traverse le service de cardiologie à Morlaix.
Des médecins étrangers
« Des critères de recrutement drastiques freinent l’arrivée de médecins étrangers, alors qu’à Paris ce recours s’organise de manière bien plus fluide », rapporte Martine Carn, présidente du Comité de défense. Le recrutement de cardiologues étrangers a été au cœur de ses échanges avec le Directeur général de l’ARS, Olivier de Cadeville, mercredi.
Ce dernier assure que la piste sera creusée, en lien avec la direction de Paris.
En guise de bilan du rendez-vous avec l’ARS du Finistère, Stéphanie Primel (CFDT) énonce que pour son directeur, Jean-Paul Mongeat, « la dynamique de réseau enclenchée avec le CHRU de Brest est positive ». Pour autant, le soutien du Professeur Mansourati, chef de service de chirurgie thoracique et cardiologue à Brest, ne saura pallier tous les besoins sur le bassin de Morlaix.
« Frapper à toutes les portes »
Dès lors, la proposition la plus concrète qui a émergé de ces échanges reste l’enveloppe financière sur laquelle s’est engagé Jean-Paul Mongeat pour recourir à l’intérim. Solution qui est loin de satisfaire la demande clairement énoncée par la CGT face à la direction régionale de l’ARS : « la réouverture du service de cardiologie d’ici l’été ». En attendant, « il faut frapper à toutes les portes, multiplier les rendez-vous, et on ne s’arrêtera pas à l’ARS ! », martèle Stéphanie Primel. À venir : une rencontre avec l’ARS de Paris, le 30 mai prochain, et une entrevue en perspective au ministère de la Santé.
Le Télégrammer
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