Fait à Morlaix le 10/04/18
Communiqué de presse
La FIDL Morlaix par la voix de son président Glenn Le Saoût, ne tolère pas ce que subissent les étudiants et lycéens. En effet envoyer des C.R.S déloger des étudiants (Nanterre) est une honte pour ce gouvernement. Jamais il à été usage de violence tel lors de rassemblements étudiants dans les FACS. La jeunesse est visé par le gouvernement qui n'a de cesse la destruction de notre bien commun. LE SERVICE PUBLIC EST LE PATRIMOINE DE CEUX QUI N'EN N'ONT PAS.
En effet, le Plan Etudiants est censé à la fois résoudre le problème de tirage au sort et d’accès à l’Enseignement Supérieur mais il a aussi pour objectif de réduire le taux d’échec en Licence.
Si les objectifs sont nobles, ce que met en place la réforme du Plan Étudiants ce n’est que purement et simplement une sélection à l’entrée de l’Université.
L’instauration des attendus, l’étude des dossiers par les universités, la possibilité de se voir refuser un voeux ou d’être obligé de faire une année supplémentaire, tue le droit à l’avenir des lycéen.ne.s.
Plutôt que d’investir dans l’enseignement supérieur pour nous permettre de faire les études de notre choix, le gouvernement préfère nous sélectionner !
Le plan étudiants n’étant pas suffisant pour faire des économies, le gouvernement élabore une réforme du Baccalauréat qui ancre la sélection en créant un Baccalauréat territorial par l’instauration du contrôle continu et par l’individualisation des parcours. C’est par le biais d’une orientation et d’une spécialisation précoce que le gouvernement conforte la sélection sociale mise en place par le Plan Étudiants. C’est tout simplement la fin du cadre national du Baccalauréat qui créera un Baccalauréat d’établissement.
Ainsi, les universités n’auront plus qu’à sélectionner les élèves en fonction de leurs établissements ! De plus, la réforme du baccalauréat va encourager un accroissement des inégalités territoriales.
Cette réforme va vers la création d’un Lycée à deux vitesses entre les mieux dotés, ceux de centre ville qui auront donc avec un large panel de formations proposées et de choix disponibles pour les lycéen.ne.s et les établissements les moins biens dotés, ceux de campagne, de banlieue ou en périphérie où les lycéen.ne.s seront limités dans leurs choix et donc dans leur orientation.
Le retrait immédiat du Plan Etudiants - Un investissement massif dans le système éducatif qui doit aller dans la création de postes mais aussi de nouvelles infrastructures de manière à accueillir tous les élèves dans la filière de leur choix et pour accompagner au mieux les élèves
Que le baccalauréat donne l’accès à l’université sans autres conditions, diplôme national, premier grade de l’Enseignement Supérieur et non par des attendus.
Les député•e•s LREM via la commission des finances de l’assemblée nationale ont commandé un rapport à la Cour des comptes en vue d’augmenter les frais d’inscription ; Pas moins de 90€ d'augmentation ! Cela pose la question de l’exclusion de l’université des étudiant·es les plus précaires, déjà touché·es par les baisses des APL cette année alors que les cadeaux aux plus riches se multiplient, notamment par la suppression de l’ISF et l’augmentation du Crédit Impôt Recherche. Beaucoup sont déjà contraint·es de cesser leurs études en plein cursus par manque de moyens pour poursuivre d’une année sur l’autre. La sélection sociale en amont et pendant les études n’en serait que plus massive et brutale. En Marche veut saigner à blanc les étudiant·es pour le plus grand profit des banquiers et des actionnaires, sabordant le service public de l’éducation. Nous ne voulons pas nous endetter à vie pour étudier !
Nous voulons un enseignement supérieur public, ouvert à toutes et tous, et revendiquons donc nécessairement sa gratuité et son financement intégralement public !
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