Selon le centre d’observation de la société, au cours de la période 2004-2015, le nombre d’enfants de pauvres et de jeunes adultes pauvres a augmenté de 700 000, soit + 36 %. A elle seule, cette augmentation est plus de deux fois supérieure à celle de l’ensemble des plus de 30 ans (+ 310 000). Même si cette pauvreté des plus jeunes résulte de facteurs différents, cette évolution devrait questionner les politiques publiques.
Les jeunes pauvres le sont surtout parce qu’ils sont des enfants de milieux populaires ou des jeunes actifs peu qualifiés : leur pauvreté est pour une grande part liée à leur appartenance à un milieu social et non à des accidents de la vie. Les inégalités sociales à l’école constituent pour eux l’obstacle numéro 1.
Les personnes âgées sont bien moins nombreuses à vivre sous le seuil de pauvreté, mais elles ne sont pas pour autant épargnées. Leur taux de pauvreté demeure faible, mais entre 2004 et 2015, le nombre de personnes âgées de 60 à 69 ans vivant sous le seuil de pauvreté a été multiplié par deux, de 150 000 à 300 000. Surtout, la pauvreté des plus âgés n’a pas grand chose à voir avec celle des jeunes. Avec l’âge, l’espoir de voir sa situation personnelle s’améliorer diminue voir disparaît. La pauvreté est moins fréquente chez les aînés, mais elle est aussi plus structurelle.