Le Morlaisien Glenn Le Saout, jeune militant, fait partie de ceux qui ont quitté le Parti socialiste. « Je suis parti parce que j'ai eu l'impression que, quand on est militant, on est juste bon à aller coller des affiches. J'en avais marre de me faire rembarrer, quand je voulais ouvrir la bouche, par des permanents qui n'ont pas compris que le monde évolue, qu'il faut penser autrement pour faire bouger les choses ». Plutôt en colère, Glenn Le Saout, à la hauteur de la fougue et de l'enthousiasme de ses 19 ans. Un enthousiasme et des convictions qu'il a mis, sans compter, quand il était lycéen, au service de la Fidl, puis du Mouvement des jeunes socialistes.
« Ils nous ont lâchés »
Le PS, il le vivait à 200 %. Jusqu'à la « déculottée » de la présidentielle en 2017 : « Je n'ai pas compris pourquoi les élus socialistes ne se sont pas posé les bonnes questions à ce moment-là », confie Glenn. Le jeune militant se dit également dégoûté quand il a vu que le premier secrétaire du PS du Finistère (*) n'était pas éjecté « alors qu'on savait très bien qu'il allait rejoindre LREM ». Pour autant, point d'amertume ni de dépit. Le jeune Finistérien rend ainsi hommage aux élus locaux qu'il « respecte : j'ai beaucoup appris avec Marylise Lebranchu, mais aussi avec Gwenegan Bui, avec qui on s'est mobilisés sur le terrain, pour sauver des écoles, par exemple. En fait, j'en veux surtout aux grandes têtes du parti qui nous ont lâchés et torpillés de l'intérieur... »
Attiré par le PC
Glenn a donc décidé de faire une petite pause dans son engagement politique. Avant de rejoindre Génération- s de Benoît Hamon ? « Non, car je lui reproche d'avoir quitté le PS sans avoir persévéré à faire bouger les choses ». Le jeune homme envisage plutôt de se tourner vers le Parti communiste : « Il y a une centaine de militants dans le secteur de Morlaix qui sont très actifs et présents sur le terrain. Je suis tenté de les rejoindre car cela correspond à mon engagement pour les valeurs de gauche ».
* Marc Coatanéa.
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