L’Assemblée a adopté le projet de loi pour une"immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie". 228 députés ont voté pour, 139 députés ont voté contre et 24 se sont abstenus. (Voir l’analyse du scrutin)
Pour Elsa Faucillon, députée communiste
Elle affaiblit le droit d’asile.
Elle affaiblit les droits et garanties des étrangers.
Elle finira pas affaiblir les droits des autres.
C’est une loi pour ceux qui font de la peur de l’autre un curseur politique, et de l’étranger un bouc émissaire d’une colère légitime contre les politiques d’austérité.
Elle fait la concurrence des misères.
Ces 7 jours ont offert une tribune incroyable aux idées de la haine, pendant que certains, dans les Alpes, faisaient une honte totale à notre pays en milice d’extrême-droite.
On nous a parlé d’appel d’air, de dissuasion au départ pour ceux qui fuient. Qui peut encore croire à ces mythes. On nous a parlé aussi de "submersion", terme favori de l’extrême-droite, pour doubler l’enfermement d’hommes, de femmes et d’enfants
Ce texte ne fortifie pas la justice, il justifie la force. Il affaiblit le pays des Droits de l’Homme.
Je pense à toutes celles et tous ceux qui se sont battus contre cette loi, et à ceux qui la subiront. La suite sera compliquée pour eux. Nous nous y sommes opposés. Nous regardons cette loi avec une rage froide, mais assurément déterminée pour la suite.
Difficile de ne pas être émus quand on connaît les conséquences insupportables d’une loi votée sous nos yeux : l’article 16 du projet de loi Asile et immigration qui a été voté, permettra que l’on enferme hommes, femmes et enfants jusqu’à 90 jours dans des centres de rétention. Un traumatisme, indigne de nos valeurs, des Droits humains, et condamné par l’ensemble des associations qui au quotidien font vivre la solidarité et l’humanité concrète.