Le fait qu'une quinzaine d'organisations (partis de gauche, syndicats, associations) demandent l'interdiction de cette manifestation n'a rien changé à la donne.
Le même jour, les identitaires partaient grillager la montagne et la frontière avec Italie dans les Hautes Alpes à une centaine de militants fachos prêts à partir en chasse aux migrants comme en Hongrie. Tout cela sans interdiction de la préfecture, avec la neutralité bienveillante de Gérard Collomb. Un vrai scandale! Heureusement qu'en ces jours anniversaires de la libération de l'Italie du fascisme, la gauche italienne était là pour repousser les fachos français.
A Scrignac, les fachos étaient 60-70 selon les journalistes, pas mal de crânes rasés, des génuflexions devant la tombe de l'abbé Perrot.
La mobilisation n'était pas terrible pour eux, en deça de leurs espérances certainement. Le dispositif policier était conséquent autour d'eux à Scrignac.
Néanmoins, le fait qu'ils aient pu organiser leur manif d'extrême-droite radicale dans un haut lieu de la résistance culturellement très rouge, en traitant les communistes d'assassins sans interdiction du préfet, est déjà en soi une demi-victoire pour eux.
Le fait qu'ils ne puissent pas se mobiliser à plus de 60-70 sur une manif régionale montre néanmoins les limites actuelles de leurs organisations groupusculaires, même en fédérant tous leurs groupuscules fascistes et racistes: ADSAV compte une trentaine d'adhérents à jour de cotisation en Bretagne, les Identitaires ne sont pas plus d'une soixantaine, on est loin des ligues fascistes des années 30, même s'il y a sans doute des ponts entre le FN et ces groupuscules qui n'ont de nationalistes bretons que la façade: en vérité ils sont surtout racistes, fascinés par la force fasciste et anti-démocrates.
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