Les députés ont voté par 74 voix contre 20, un amendement du gouvernement qui prévoit qu’à compter du 1er janvier 2020, "la société nationale à capitaux publics SNCF et ses filiales constituent un groupe public unifié" qui sera soumis "aux dispositions du code de commerce relatives aux sociétés anonymes" et aura un capital "intégralement détenu par l’État".
En l’absence d’étude d’impact sur la transformation de la SNCF en société anonyme,André Chassaigne demande la suspension des travaux et la réunion d’urgence de la conférence des Présidents.
Pour le groupe GDR, Wulfranc Hubert député de Seine-Maritime a rappelé qu’en Allemagne, les transports, les hôpitaux, les crèches et les éboueurs sont entrés dans un mouvement de grève important, pour revendiquer des augmentations de salaire....
Concernant la situation en France, il a interpelé la ministre des transports en lui précisant qu’avec "votre réforme, il n’y aura pas d’amélioration pour les usagers du train.
Pour rendre un bon service, il faut avoir les reins solides, et ne pas faire payer ce service à d’autres...
"On défait la Nation d’un bien qui appartient solidairement à tous les français pour en faire un anonyme sur le marché concurrentiel du transport ferré", dénonce le député.
"Depuis le vaste plan de réalisations du réseau et des lignes TGV – dont la France doit se féliciter –, les gouvernements n’ont pas assumé la charge de dépense que cela représentait pour le budget de l’État mais ils l’ont refilée à l’entreprise publique.
Aujourd’hui, ce sont donc 47 milliards d’euros qui pèsent sur la SNCF, auxquels il faut ajouter 1,7 milliard par an de remboursements d’emprunt aux banques. Mais ces milliards pèsent également sur les cheminots, car des économies n’ont cessé d’être faites sur leurs emplois, avec la suppression de 20 000 postes en dix ans. Ils pèsent enfin sur les usagers, car ceux-ci paient au prix fort le billet de train, au travers d’un maquis tarifaire opaque"... (lire la suite)