Ce samedi après-midi Quimper était aux couleurs de la jeunesse, de la solidarité, de la fraternité.
Plus de 600 personnes dont beaucoup de jeunes et même très jeunes s'étaient rassemblées pour demander au préfet de mettre fin aux expulsions de jeunes scolarisés.
Les copains de Razmik, 11 ans, élève du collège Max Jacob, ceux de Mohamed, 19 ans, élève du lycée de Cornouaille, tous les deux victimes des procédures de Dublin, ceux des jeunes lycéens de Chaptal et Thépot, étaient présents avec leurs enseignants.
Les communistes qui avaient apporté leur soutien étaient là.
Après les témoignages d'enseignants et de militants associatifs nous nous sommes élancés sur les quais, les plus jeunes donnant leur rythme et leur tempo, graves mais heureux de se retrouver ensemble pour défendre les libertés et une société ouverte, sans frontière, où l'humain prenne le pas sur les procédures administratives.
Premier arrêt devant la préfecture, puis la cathédrale, le vieux Quimper, retour par le pont Max Jacob en passant à proximité de la stèle dédiée à Jean Moulin pour se séparer place de la Résistance.
Parcours marqué de symboles avec le souvenir de Max Jacob, dont le collège de Razmik porte le nom. Max Jacob né à Quimper sur les bords de l'Odet, et mort au camp de Drancy victime de la barbarie nazie.
Souvenir aussi de Jean Moulin qui fut sous-préfet de Châteaulin, ami de Max Jacob, et dont une salle de la préfecture du Finistère porte le nom. Les valeurs du Conseil National de la Résistance dont Jean Moulin fut le fondateur sont bien oubliées de nos gouvernants et du préfet du Finistère.
Rappelons-les sans cesse à leur devoir humain d'accueil et de protection, plus encore quand il s'agit d'enfants et de jeunes et de leur droit à l'éducation.
Yvonne Rainero, secrétaire de la section PCF de Quimper.
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