REFORME DU LYCEE ET DU BAC
FACE A UN PROJET DANGEREUX
EN GREVE LE 6 FEVRIER
Le ministre Blanquer présentera son projet de réforme au conseil des ministres le 14 février, trois semaines après la publication du rapport Mathiot.
Le lycée proposé :
Fragilise les horaires disciplinaires et signe la disparition des filières technologiques ;
Contribue à hauteur de dizaines de milliers de postes à la diminution du nombre de fonctionnaires promise par M Macron ;
Renforce la flexibilité et la modularité et, sous couvert d’autonomie, institutionnalise la concurrence entre établissements et entre disciplines dans les établissements ;
Détruit la notion de classe et n’apporte aucune réponse pour gérer l’hétérogénéité. Aucun dédoublement n’est garanti ;
Renforce les déterminismes sociaux. Il met en difficultés les élèves les moins autonomes en introduisant une semestrialisation à horaires variables, couplée à un choix précoce de disciplines. Seuls les élèves avertis seront armés pour choisir les parcours les plus favorables.
Ce projet enfin enlève tout caractère national au baccalauréat. Il exclut nombre de disciplines des épreuves terminales pour une évaluation en contrôle continu renforcé, et donne libre cours à des pressions au local encore plus fortes. Associé au projet de loi O.R.E sur la restriction d’accès à l’Université, il cesse d’en être la porte d’entrée.
Nos organisations, dans la suite des mobilisations interfédérales contre ParcourSup des 12 décembre et 1er février réaffirment la nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires ; le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bacheliers sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix ; l’exigence d’ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université ; le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications ; l’abandon du projet de loi sur 1er cycle post bac et du plan «étudiants» qui l’accompagne, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun au supérieur.
Pour toutes ces raisons, l’intersyndicale appelle les personnels à faire grève et l’ensemble des acteurs à se rassembler et à manifester :
MARDI 6 FEVRIER
BREST, PLACE DE LA LIBERTE A 11 H
QUIMPER, PLACE DE LA RESISTANCE A 11 H.
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