Une centaine de personnes présentes ce soir pour défendre les trois classes que l'inspection académique a prévu de supprimer dans trois écoles publiques de Morlaix, Jean Jaurès, Gambetta, Corentin Caër, trois écoles qu'on va appauvrir en moyens humains pour assurer une apprentissage de qualité pour la réussite de tous les enfants, sachant qu'il s'agit d'écoles de quartiers populaires qui réalisent un travail remarquable pour donner le plus d'atouts possibles à tous les enfants.
Il y avait les enseignants et des parents d'élèves des trois écoles concernées, mais aussi des autres écoles publiques morlaisiennes, et de nombreux citoyens, dont plusieurs militants communistes présents.
Au niveau du Finistère, c'est 27 postes et classes qui en tout pourraient être supprimées alors que les prévisions du rectorat ne sont que d'un élève par école en moyenne en moins à la rentrée 2018. L'école des quatre vents à Lanmeur est aussi concernée par cette volonté de récupérer les postes pour des raisons essentiellement budgétaires, de l'ordre du désengagement étatique dans les services publics en général, et l'éducation en particulier.
Un scandale quand on connaît l'importance de l'éducation pour la société et la formation des personnalités et la réussite des jeunes.
Nous ne baissons pas pavillon et ne laisserons pas ce gouvernement qui fait des milliards de cadeaux aux très riches via la suppression de l'ISF et le maintien des exonérations pour les revenus financiers et les profits des entreprises, et son administration, dépouiller les écoles publiques morlaisiennes de leurs moyens en compliquant les conditions d'enseignement.
Sandrine Le Feur, la députée En Marche de la circonscription de Morlaix, est venue en fin de rassemblement à la rencontre de représentants des parents d'élèves: pour déplorer les conséquences locales des budgets ultra-libéraux et d'austérité qu'elle vote sans souci à l'Assemblée. Quelle inconséquence!
Nous ne nous laisserons pas faire ces reculs qui fragilisent nos écoles de proximité à taille humaine !
Nous ne laisserons pas les conditions d'accueil dans les écoles publiques morlaisiennes être attaquées à ce point.
Trois postes perdus dans les écoles pour la même ville, qui est déjà en difficulté économique et sociale, c'est irresponsable.
Les élus de l'opposition de gauche à Morlaix sont pleinement solidaires des parents d'élèves, des enseignants et des élèves des écoles publiques concernés par ces suppressions de classes.
Le Télégramme Finistère, 9 février 2018:
Il ne s'agit que d'un document préparatoire mais il déclenche déjà la colère de syndicats, comme Sud Education 29. Ce document dévoile les premières pistes de la carte scolaire de rentrée 2018 dans le Finistère et sera présenté, ce mardi, lors d'un Comité technique spécial départemental. Y figurent (ci-dessous), les ouvertures et fermetures de classe dans les écoles de la pointe bretonne. Et Sud Education a fait le compte : "45 fermetures de postes, pour seulement 22 ouvertures, la note est salée pour notre département. Le premier degré devait être la priorité de ce gouvernement, le Finistère n’est manifestement pas la "priorité de ce gouvernement" !", débute le communiqué transmis ce jeudi.
"Classes surchargées"
Le syndicat concède que "le nombre d’élèves scolarisés en primaire va baisser de 845, soit une perte d’environ… un élève par école du département". Et estime que "la rentrée 2018 se fera de nouveau dans un contexte de classes surchargées (...). Les premières victimes de ces classes surchargées sont les élèves en difficulté".
"Annoncé à grand renfort de publicité, le dédoublement des CP dans les réseaux d’éducation prioritaire se fait… à moyens constants. Cette mesure coûtera sept postes au département, postes qui sont donc retirés aux autres écoles du département. Les autorités académiques s’étaient engagées à ce que le dispositif "Plus de maîtres que de classes" ne soit pas impacté : ce sont 6 postes qui ferment alors que cette mesure qui bénéficie à un grand nombre d’élèves a fait ses preuves sur le terrain", vitupère Sud Education qui "espère obtenir des conditions de travail à la hauteur des enjeux".
Suppression d’un demi-poste. La Roche-Maurice : école élémentaire du Bourg.
Fermetures de classes (une par établissement). Pour les maternelles, Brest : école Jacques-Prévert ; Quimper : Les Pommiers ; Quimperlé : rue Bisson ; Scaër : Joliot-Curie.
Pour les écoles élémentaires, Audierne : école Pierre Le Lec; Brest : écoles Jean-Macé, Jean-Rostand, Le Questel, Paul-Langevin ; Cléder : école Per-Jakez Helias ; Clohars-Carnoët : école Saint-Maudet ; Crozon : école Jean-Jaurès ; Daoulas : école Josette-Cornec ; Dirinon : école Jean-Rouxel ; Douarnenez : école Laennec ; Elliant : école du Bourg ; L’Hôpital-Camfrout : école Renée-Le-Née ; Le Faou : école du Bourg ; Lesneven : école Jacques-Prévert ; Morlaix : écoles Corentin-Caer, Gambetta et Jean-Jaurès ; Plogastel-Saint-Germain : école du Bourg ; Ploudalmézeau : école Keribin ; Plouescat : école Anita-Conti ; Plougonvelin : école Roz Avel ; Plouguerneau : école du Phare ; Plouigneau : école de Lannelvoëz ; Plouzané : école Croas Saliou ; Plozévet: école Georges-Le-Bail ; Pont-Aven : école Nizon ; Quimper : écoles Léon-Blum et Victor-Hugo ; Quimperlé : école Brizeux ; Rosporden : école des Étangs ; Tréméoc : école Jean-Bideau.
Création d’un demi-poste. Plouegat-Moysan : école primaire Lucien-Prigent.
Ouvertures de classes (une par établissement). Pour les écoles élémentaires, Concarneau, école Beuzec-Conq ; Guipavas, école Louis-Pergaud ; Le Folgoët, école Paul-Gauguin ; Mellac, école Pierre-Jakez-Hélias ; Pleyber-Christ, école Jules-Ferry ; Quimper, école Kergoat-Ar-Lez ; Saint-Yvi, école du Bourg.
Ouvertures de classes de CP dédoublées (une par établissement) pour les écoles élémentaires. Brest, écoles Auguste-Dupouy, Kerhallet, Lucie et Raymond Aubrac, Paul Dukas, Pen Ar Streat; Quimper, écoles Paul-Langevin et Penanguer.
Le Télégramme, 9 février 2018
Le SNUipp-FSU du Finistère appelle, à son tour, les parents d’élèves, élus et enseignants à constituer des délégations pour manifester, mardi, devant la direction académique du Finistère, à Quimper, en réaction au projet de carte scolaire publique 2018.
Le principal syndicat enseignant dans le 1er degré public indique avoir lancé une alerte sociale et déposé un préavis de grève pour ce jour-là. Il s’agit de permettre aux enseignants de se mobiliser, alors que se tiendra, mardi, à Quimper, l’instance paritaire qui examinera le projet de carte scolaire.
Le document de travail révélé par Sud Éducation 29, ce jeudi, prévoit 22 ouvertures et 45 fermetures de poste pour une perte de 845 élèves et alors que le Finistère doit rendre 24 postes d'enseignant. «Les fermetures de classe prévues vont de fait limiter l’inscription des enfants de moins de 3 ans, l’un des deux piliers essentiels de la réussite de l’école publique dans la région, avec la proximité écoles-familles», regrette le SNUipp.
«Les écoles de proximité dans les zones rurales et dans les villes sont mises en difficulté par des effectifs chargés», pointe le syndicat. Il critique, par exemple, «que l’on ferme des postes du dispositif "Plus de maîtres que de classes" pour alimenter les dédoublements de CP dans les réseaux d’éducation prioritaire prévus dans la réforme du gouvernement».
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