L'école primaire Corentin-Caër fait partie des établissements publics de la ville qui devraient perdre une classe, avec les écoles Jaurès et Gambetta.
Face à la probable suppression de trois postes d'enseignants dans les écoles publiques morlaisiennes, les associations de parents d'élèves se mobilisent. Un rassemblement est prévu pour ce vendredi.
« Une décision brutale ». Les associations de parents d'élèves des écoles concernées ne mâchent pas leurs mots, face aux probables suppressions de postes de professeurs des écoles, voulues par l'Inspection académique. À Morlaix, les écoles publiques Gambetta, Jaurès et Corentin-Caër devraient donc être amputées d'une classe à la rentrée prochaine. Attendue mardi prochain, l'annonce fait partie d'une modification de la carte scolaire à l'échelle du Finistère, avec 27 fermetures de postes dans le département. « Morlaix paye un lourd tribut. Trois classes en moins, c'est du jamais vu, les parents ne comprennent pas », déplore Stéphane Pellé, vice-président de l'APE Jaurès. Motif d'inquiétude principal : les effectifs, qui devraient augmenter dans les classes, au risque de mettre à mal les conditions de scolarisation des enfants. « On va se retrouver dans la même situation qu'il y a quelques années, c'est du gâchis », se désole Sébastien Portier, co-président de l'APE Gambetta. Selon le calcul du parent d'élève, l'école devrait se retrouver avec seulement trois niveaux (grande maternelle, CP-CE1-CE2 et CM1-CM2) et des classes de près de 30 élèves. « Pour une école en ville, c'est fou ».
« Précariser encore plus »
Pour les associations de parents d'élèves, l'Inspection ne voit pas la réalité, ne prenant pas tous les chiffres en compte. À l'image des 13 élèves Ulis (touchés par un handicap qui ne permet pas une scolarisation individuelle) de Jaurès, non comptabilisés. Autre grief : le caractère « populaire » des établissements concernés. « Nous sommes trois écoles publiques avec une mixité sociale importante et un certain nombre de familles en difficulté. Cette décision risque de précariser encore plus Morlaix », s'alarme Guillaume d'Ancoisnes, président de l'APE C.-Caër. Les associations s'inquiètent : « Comment donner envie à des familles de s'installer ici dans ces conditions ? » ; « Quelle est la prochaine étape, supprimer une école ? ».
Mobilisation vendredi
Les APE ont rapidement relayé l'information à l'ensemble des parents, après avoir appris la nouvelle en début de semaine. Une mobilisation est prévue ce vendredi, à 18 h, devant la mairie. « À l'appel de toutes les associations de parents d'élèves, même des écoles qui ne sont pas concernées par les suppressions », précisent les organisateurs. Une délégation devrait, par la suite, se rendre à l'Inspection académique de Quimper, mardi, jour où les suppressions de postes devraient être validées.
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