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19 février 2018 1 19 /02 /février /2018 20:39
La Fédération du Parti Communiste Français du Finistère dénonce l'attitude de l'Etat vis-à-vis des migrants (Ouest-France, 15 février 2018)

Ouest-France, pages Finistère, 15 février 2018 

Le Parti communiste français (PCF) du Finistère dénonce l'attitude de l'Etat vis-à-vis des migrants.

D'abord, avec le peu de titres de séjour accordés sur les 28 pays de l'Union européenne, la France n'est qu'en 22e position pour le nombre de permis de séjour donnés par habitant. Il dénonce également les tests incertains faits sur les enfants pour démontrer qu'ils sont majeurs et donc exclus de tous les droits sociaux. Le manque de place en centres d'accueil notamment et l'action insuffisante de l'Etat, puisque des citoyens se sentent de leur devoir d'accueillir des exilés chez eux. 

Le PCF demande le retrait de la circulaire du 12 décembre 2017. Il dénonce: "c'est un véritable outil de chasse aux migrants, qui prévoit la sélection, l'interpellation dans les centres d'hébergement et qui veut accélérer l'expulsion de ceux qui ont eu le malheur de laisser leurs empreintes dans des pays européens plus au sud". 

Pour dire leur ras-le-bol, militants et citoyens sont appelés à participer à une marche citoyenne entre l'aéroport de Guipavas et la préfecture de Quimper du 24 février au 26 février. Cette marche reliera Guipavas et Lampaul-Guimiliau au Faou le samedi 24 février, le Faou à Châteaulin le dimanche 25 février, et Châteaulin à Quimper le lundi 26 février.  

  

 Solidarité avec les migrants mis à la rue, privés de droit d'asile et de séjour, dublinés : notre devoir d'humanité !

Communiqué du PCF Finistère, 13 février 2018
En France, sur les 260 000 titres de séjour accordés en France en 2017, 40 000 l'ont été pour des raisons humanitaires seulement, soit 15% dont 32 011 au titre de l'OFPRA pour les réfugiés politiques. La France, sur les 28 pays de l'Union européenne, n'est qu'en 22e position pour le nombre de permis de séjour accordés par habitant. 70 000 déboutés de la demande de permis de séjour sont devenus des migrants irréguliers, clandestins, sans droit l'an passé.
Parmi eux, des mineurs dont le statut d'enfants n'est pas reconnu, suite à des tests osseux aléatoires ou des évaluations à charge, des enfants qu'on laisse sans droit à l'hébergement, sans moyens de subsistance à la scolarisation. 40 % des 25 000 mineurs non accompagnés qui sont en France sont dans ce cas-là. Dans le Finistère, des dizaines d'entre eux sont exclus des droits sociaux, menacés d'expulsion. La France respecte t-elle vraiment et jusqu'au bout ses engagements dans le cadre des conventions internationales des droits de l'enfant ? Non, bien sûr, et c'est un scandale qui nous révolte et ne doit pas nous laisser sans réaction !
Dans le Finistère, des centaines de migrants, dont beaucoup de familles avec enfants, ne se voient proposer aucune solution d'accueil durable ou ont été déboutés de leurs demandes d'asile, et sont concernés par des procédures d'expulsion qui les obligent à vivre clandestinement. Des centaines de citoyens fraternels s'engagent pour héberger les exilés en situation de détresse et menacés dans leur survie elle-même, paliant les carences de l’État et combattant la politique de tri fort peu humaine de notre gouvernement, qui ne remplit pas ses obligations vis-à-vis du devoir d'asile des étrangers en danger.
Les places en CAO et en CADA manquent, toutes les collectivités sont loin de jouer le jeu pour proposer des solutions d'hébergement provisoire à l’État et l’État lui-même ne saisit pas toutes les propositions qu'on lui fait en la matière. Le gouvernement donne parfois des consignes non écrites mais traduites dans les budgets alloués à l'hébergement des sans abri et dans les autorisations ou non d'hébergements pour laisser à la rue des familles étrangères sans papiers avec des enfants de plus de deux ans, ou pour héberger les mamans et leurs enfants, et pas les papas. Cette politique est impitoyable, inhumaine, indigne d'un pays démocratique et civilisé qui a pour devise : Liberté, égalité, fraternité.
La circulaire du 12 décembre 2017 doit être retirée: c'est un véritable outil de chasse aux migrants, qui prévoit le tri, la sélection, l'interpellation dans les centres d'hébergement et qui veut accélérer l'expulsion de ceux qui ont eu le malheur de laisser leurs empreintes dans des pays européens plus au sud, dans le cadre de Dublin II. Les députés et sénateurs communistes ont condamné cette circulaire comme ils ont demandé à ce que soit mis un terme à la criminalisation de la solidarité vis-à-vis des migrants et à la brutalisation des migrants à Calais et à Paris.
Le droit à l'hébergement doit être inconditionnel. Suite à sa visite du centre d'accueil d'urgence de La Chapelle à Paris, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, déclarait dans L'Humanité:
"Quand les migrants s'installent, ils deviennent des travailleurs et producteurs de richesses. Ce ne sont pas les migrants qui s'accaparent les richesses mais les prédateurs de la finance, ceux des paradis fiscaux ou des multinationales, dont les profits explosent. Les mêmes profiteurs du système organisent le dumping social. C'est à cela qu'il faut mettre un terme pour permettre à tous, Français et migrants, un accès aux droits sociaux et à une vie digne".
Le PCF Finistère soutient la marche citoyenne de solidarité avec les Migrants lancée à l'appel de plusieurs collectifs et associations solidaires qui œuvrent sur le département pour que les Migrants soient accueillis dans des conditions dignes et humaines dans notre pays, marche organisés pour protester contre les renvois de migrants dans d'autres pays européens dans le cadre de Dublin III, procédures qui concernent plusieurs exilés accueillis actuellement dans des CAO ou des hôtels suite à des éloignements de Paris ou de Calais.
Chaque semaine des "dublinés" sont renvoyés de force vers le pays  européen dans lequel ils ont laissé leurs empreintes.
Leur situation est dramatique car ils ont choisi la France.  Pour un certain nombre d'entre eux il y a risque de retour vers leur pays  s'ils sont envoyés vers un pays européen  qui expulse vers l'Afghanistan , le Soudan....
Les personnes qui aident les migrants qui déposent un recours sans submergées de travail , très inquiets...
C'est pourquoi une décision d'une organisation rapide de cette marche citoyenne entre l'aéroport de Guipavas et la préfecture de Quimper du 24 février au 26 février a été prise. Cette marche reliera Guipavas et Lampaul-Guimiliau au Faou le samedi 24 février, le Faou à Châteaulin le dimanche 25 février, et Châteaulin à Quimper le lundi 26 février.
Nous appelons un grand nombre de citoyens et nos militants à s'associer à un moment ou à un autre à cette marche de solidarité avec les migrants.
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