Hôpital: grève et débrayage à la cuisine centrale vendredi 26 janvier
Le Télégramme, 24 janvier
Après l'annonce, vendredi, par la direction de l'externalisation de la production chaude de la cuisine centrale qui s'accompagne de la suppression de vingt postes, les syndicats se sont mis en ordre de bataille. Ils appellent à la mobilisation, à partir de vendredi.
C'est la crise de plus qui ne passe pas. « Il y a des départs de feu dans tous les services. Il y a un mois et demi, c'était la cardio. Cette fois-ci, c'est la cuisine centrale. Quelle sera la prochaine ? », lancent, d'une même voix, les représentants syndicaux de la CGT, la CFDT et Sud de l'hôpital. Après l'annonce de vendredi concernant la cuisine centrale (lire Le Télégramme du 20 janvier), ils se sont réunis en intersyndicale. Un préavis de grève a été déposé pour vendredi, avec débrayage de 14 h 45 à 15 h 45, devant le self. Un deuxième préavis de grève illimité et reconductible a été déposé à partir de lundi avec, tous les jours, des débrayages échelonnés de 11 h à 14 h. La perte de vingt postes à la cuisine centrale (800.000 repas par an) liée au choix de la direction d'externaliser la production chaude n'est rien d'autre qu'un « plan social », pour la CGT, la CFDT et Sud. « Ces vingt emplois perdus, ce sont vingt de plus après les cinquante, au moins, supprimés depuis 2015. Derrière toutes ces personnes, il y a des familles », rappelle Christophe Boudrot, de la CGT.
« L'hôpital ne prend pas soin de ses agents »
« Cette annonce est violente quand on sait que c'est pour le 1e r juin ! Et, pour le moment, à part une annonce verbale, on ne sait rien », regrette Francis Landouar, de Sud, qui, comme ses collègues, dénonce la mauvaise qualité du dialogue social. « La direction a bafoué le droit et manqué à ses obligations » en ne prévenant ni le comité technique ni le CHSCT ni le conseil de surveillance. Vendredi, la direction a indiqué avoir fait ce choix pour des raisons, notamment, d'économies. « Mais dans les hôpitaux qui ont fait le même choix, on a vu les tarifs du prestataire augmenter, parfois de 25 à 30 % », préviennent les syndicats. D'indiquer également que l'appel d'offres va devoir être relancé avec la mise en place, au 1e r janvier, du Groupement hospitalier de territoire. Pour Céline Ecke-Lucas, de la CFDT, « l'orientation de la direction va à l'encontre de l'intérêt du territoire. La solution aurait pu être de mutualiser les outils, comme à Lanmeur ». Cette nouvelle annonce de la direction est, enfin, pour la CGT, la CFDT et Sud, la preuve que « l'hôpital ne prend pas soin de ses propres agents » et de rappeler leurs inquiétudes sur « ce que subit le personnel en termes de risques psychosociaux ». Un mal-être qui se traduit dans les chiffres de l'absentéisme à l'hôpital, « qui a progressé de 2,7 % en 2017 », annonce Francis Landouar. Pour rappel, l'établissement compte 2.300 salariés.
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