Jean-Claude Lefort, beau-père de Salah Hamouri, a fait étape à Plourin-les-Morlaix pour informer le public sur les conditions de détention de l'avocat franco-palestinien et recueillir des signatures de soutien
Arrêté dans la nuit du 23 août par l'armée israélienne, l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri est en détention administrative pour six mois renouvelables sans connaître le motif d'inculpation. Le collectif « Liberté pour Salah » qui regroupe 18 associations, partis, syndicats et réseaux locaux de solidarité en pays de Morlaix, a organisé mardi, dans la salle du Cheval Blanc de Plourin les Morlaix, une réunion publique avec Jean-Claude Lefort, député honoraire, beau-père de Salah Hamouri et représentant du comité national pour sa libération.
Quelles sont les dernières nouvelles dont vous disposez de Salah Hamouri ?
Grâce à ses avocats, nous savons qu'il a bon moral. Il sait que nous sommes derrière lui. Je l'ai même vu sourire sur une photo prise clandestinement au tribunal de Jérusalem par un de ses avocats.
Quel retour avez-vous des réunions publiques que vous animez ?
J'ai des retours positifs. Les gens nous soutiennent et ne comprennent pas cette situation qui pour eux n'a pas de sens. Ils signent en nombre les cartes postales qui seront envoyées au Président de la République pour lui demander d'agir. Après Plourin, je vais à Quimper, à Bourg-en-Bresse et à Carhaix. Le chemin de la liberté passe par là. Par ailleurs, nous avons le soutien de 57 députés européens, de Pierre Joxe et même d'Angéla Davis.
Comment peut agir le Président de la République ?
Salah Hamouri a été arrêté pour des raisons politiques, c'est donc la politique qui doit le libérer. Emmanuel Macron rencontre dimanche Benjamin Netanyahou. Le collectif demande au Président Macron d'engager fermement la voix de la France pour obtenir la libération de notre compatriote injustement détenu par le gouvernement de Benjamin Netanyahou. On est passé du silence à une volonté de dire, de la demande à l'exigence.
(entretien avec Michel Quérou, pour le Télégramme, le 5 décembre 2017)
commenter cet article …