Alors que l'hôpital est secoué par une crise, plusieurs élus le martèlent : « Il faut réunir un conseil de surveillance extraordinaire d'urgence », insistent notamment Jean-Paul Vermot, Solange Creignou ou encore Nicolas Floch, membres de l'instance présidée par Agnès Le Brun.
La crise qui frappe le centre hospitalier des pays de Morlaix (CHPM) depuis la fermeture des huit lits de soins intensifs du service de cardiologie continue de faire réagir. « Toutes les mesures doivent être prises afin de défendre farouchement l'établissement », martèlent le maire de Saint-Thégonnec, Solange Creignou, et l'élu morlaisien Jean-Paul Vermot, membres du conseil de surveillance de l'hôpital. Présidé par le maire de Morlaix, Agnès Le Brun, il regroupe quinze personnes. Dont la directrice, Ariane Bénard, des représentants du milieu médical, du personnel, des usagers ou encore des élus. Sa prochaine réunion est prévue le vendredi 22 décembre. Bien trop tard, estiment les deux conseillers départementaux. « Il faut absolument que soit convoqué d'urgence, d'ici fin novembre, un conseil de surveillance extraordinaire », lâchent-ils, en s'appuyant sur la loi qui stipule que cette instance donne notamment son avis sur « les conditions d'accueil et de prise en charge des usagers ».
« Obtenir des éclaircissements »
« Cela permettrait de réunir les protagonistes de la crise, de débattre et de faire le point sur les services qui trinquent », argumente Jean-Paul Vermot, en rappelant également la fermeture temporaire des urgences de la psychiatrie à Noël. « Face à la pénurie, on ne résoudra pas le problème de la démographie médicale dans notre coin à Morlaix. Il faut que notre voix porte au sein du Groupement hospitalier de territoire (GHT) qui se met en place », poursuivent les deux élus, qui ont été rejoints en cours de journée par deux autres membres du conseil de surveillance, Nicolas Floch, président de Haut-Léon communauté et maire de Saint-Pol-de-Léon, ainsi que Joëlle Tous-Madec, adjointe au maire. Eux aussi demandent à Agnès Le Brun la tenue urgente d'un conseil de surveillance, « car cette instance est, à mon sens, la plus appropriée pour obtenir les éclaircissements nécessaires », souligne notamment Nicolas Floch.