Cinq mois après son élection, le président de la République a enfin accepté de répondre à des questions directes de journalistes. Alors que le climat politique et social a évolué, que le nouveau pouvoir est apparu sous son vrai visage, avec une politique au service des plus riches et du capital financier, Emmanuel Macron a consacré plus d'une heure à exposer son "indifférence" aux critiques.
Rien de neuf avec un discours ressassé, répétitif, non pas complexe, mais tout simplement dans l'enfumage. Tout ce qui provoque dans le pays de la colère et du mécontentement est totalement assumé : la casse du droit du travail avec les pleins pouvoirs patronaux, un budget 2018 pour les riches, une baisse des APL, une augmentation de la CSG, le dynamitage du logement social, le crépuscule industriel de la France, la seconde étape de la démolition sociale avec les prochaines contre-réformes sur la formation professionnelle, l'apprentissage et l'assurance-chômage.
Pas un seul mot de regret pour les "fainéants", "ceux qui ne sont rien", pour le "bordel". Pour lui, un langage "populaire", ce qui constitue une autre forme de mépris de classe.
Sa fameuse "pensée complexe", dont il pensait qu'elle n'était pas adaptée pour un tel exercice, est apparue trop souvent compliquée et totalement silencieuse sur de grands enjeux comme la transition écologique.
Enfin, la fin de l'entretien, avec la révélation des récents échanges entre le président de la République et Donald Trump sur l'accord concernant le nucléaire iranien est extrêmement grave.
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