Cinq jours ! Il reste cinq jours pour obtenir la libération inconditionnelle de Salah Hamouri. Le jeune Franco-Palestinien, arrêté à son domicile de Jérusalem le 23 août, doit être présenté devant un juge le 5 septembre, qui décidera s’il suit l’ordre militaire édicté le 29 août le plaçant en détention administrative pour une durée de six mois. Pour quelles raisons ? Nul ne le sait, le dossier le concernant étant « secret », ni lui ni ses avocats n’y ont accès ! Voilà donc une « justice » qui, sous prétexte d’enquêter sur une personne, perquisitionne à son domicile, saisit des documents et son téléphone et, sans autre forme de procès – c’est le mot –, le place en détention et ne l’interroge qu’une vingtaine de minutes. Sans aucune explication, sa détention, initialement prévue jusqu’au 27 août, a été prolongée jusqu’au 29. Là, tout le vice de cette machine judiciaire, tout entière au service de l’occupation des territoires palestiniens, s’est mis en marche. Le juge a d’abord prononcé une libération sous caution, mais alors que celle-ci allait être payée, la famille de Salah Hamouri apprenait qu’il était placé en détention administrative.
Placé en détention administrative mardi, le Franco-Palestinien comparaît de nouveau devant un juge le 5 septembre, qui doit infirmer ou confirmer la décision militaire.
Cinq jours ! Il reste cinq jours pour obtenir la libération inconditionnelle de Salah Hamouri. Le jeune Franco-Palestinien, arrêté à son domicile de Jérusalem le 23 août, doit être présenté devant un juge le 5 septembre, qui décidera s’il suit l’ordre militaire édicté le 29 août le plaçant en détention administrative pour une durée de six mois. Pour quelles raisons ? Nul ne le sait, le dossier le concernant étant « secret », ni lui ni ses avocats n’y ont accès ! Voilà donc une « justice » qui, sous prétexte d’enquêter sur une personne, perquisitionne à son domicile, saisit des documents et son téléphone et, sans autre forme de procès – c’est le mot –, le place en détention et ne l’interroge qu’une vingtaine de minutes. Sans aucune explication, sa détention, initialement prévue jusqu’au 27 août, a été prolongée jusqu’au 29. Là, tout le vice de cette machine judiciaire, tout entière au service de l’occupation des territoires palestiniens, s’est mis en marche. Le juge a d’abord prononcé une libération sous caution, mais alors que celle-ci allait être payée, la famille de Salah Hamouri apprenait qu’il était placé en détention administrative.
Le silence de l’Élysée est effarant
De nouveau, un juge devait donc donner son avis. Mais les avocats de Salah, soucieux de défendre au mieux celui qui est un de leurs confrères depuis peu, ayant passé avec succès ses examens, ont demandé, mardi, un report de l’audience afin d’étudier le seul document qu’ils peuvent consulter : le procès-verbal de son interrogatoire. « Nous voulons essayer de déceler ce qui aurait pu, dans ses déclarations, amener à sa détention administrative puisque nous n’avons pas accès au dossier », explique Mahmoud Hassan, l’un des défenseurs. Il espère plaider plus concrètement la relaxe, le 5 septembre.
Alors que les députés et sénateurs communistes ont immédiatement réagi à l’incarcération de Salah Hamouri, de même que de nombreuses associations – un rassemblement était organisé, jeudi, devant le ministère des Affaires étrangères –, le silence de l’Élysée est effarant. L’Humanité a envoyé un mail, le 29 août, ainsi libellé : « Le Franco-Palestinien Salah Hamouri vient d’être mis en détention administrative aujourd’hui, par le gouverneur militaire israélien pour la Cisjordanie. Nous aurions aimé solliciter une réaction de la présidence de la République. » Une demande restée toujours sans réponse à ce jour. Contacté à nouveau, jeudi, par nos soins, il nous a été même impossible de parler à un attaché de presse, et ce n’est que sur notre insistance que nous avons reçu, minimum de respect et de politesse, un accusé de réception. Mais de réponse politique, non ! S’agissant d’Israël, la diplomatie française se veut toujours discrète, si tant est qu’elle agit !
La radio ElHourriya fermée
Il reste donc cinq jours pour que la France, patrie de la Déclaration des droits de l’homme, intervienne avec fermeté pour exiger la libération de Salah Hamouri. Comme un symbole sombre, Israël vient de fermer, pour une durée de six mois, la radio palestinienne ElHourriya, qui signifie liberté et émettait depuis Hébron.
« Libérez Salah Hamouri. » À l’appel de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et d’autres organisations du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, une centaines de personnes a manifesté jeudi à Paris devant le ministère des Affaires étrangères. Une délégation, composée du président de l’AFPS, Bertrand Heilbronn et du directeur de l’Humanité et député européen Patrick Le Hyaric, a été reçue au Quai d’Orsay.
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