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Compteurs Linky : la Ville de Saint-Etienne-du-Rouvray dit "Non"
mardi 26 septembre 2017
Joachim Moyse, qui a succédé à Hubert Wulfranc comme maire de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), a pris un arrêté municipal visant à interdire le déploiement sur le territoire communal de compteurs électriques communicants Linky.
"Après un premier arrêté, daté du 23 juin, qui "suspendait" le déploiement des compteurs Linky sur la commune le temps pour la Ville d’interroger la Commission de l’informatique et des libertés (Cnil) sur la "régularité du [leur] déploiement", les élus ont convenu avec le maire de signer un nouvel arrêté "interdisant" cette fois-ci le déploiement du compteur dit intelligent sur la commune."Les élus ont en effet jugé inadmissible que l’arrêté du 23 juin n’ait pas été respecté, explique Joachim Moyse. Alors qu’aucun juge n’a prononcé son annulation, Enedis a poursuivi le déploiement en toute illégalité, faisant pression sur les habitants et usant d’arguments mensongers et dévoilant des informations à caractère privé, ce qui est proprement scandaleux."
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Le maire maintient sa position de fermeté contre les compteurs d’électricité Linky. Un deuxième arrêté interdit désormais leur déploiement à Saint-Étienne-du-Rouvray.
Après un premier arrêté, daté du 23 juin, qui "suspendait" le déploiement des compteurs Linky sur la commune le temps pour la Ville d'interroger la Commission de l’informatique et des libertés (Cnil) sur la "régularité du [leur] déploiement", les élus ont convenu avec le maire de signer un nouvel arrêté "interdisant" cette fois-ci le déploiement du compteur dit intelligent sur la commune.
"Les élus ont en effet jugé inadmissible que l’arrêté du 23 juin n’ait pas été respecté, explique le maire, Joachim Moyse. Alors qu’aucun juge n’a prononcé son annulation, Enedis a poursuivi le déploiement en toute illégalité, faisant pression sur les habitants et usant d’arguments mensongers et dévoilant des informations à caractère privé, ce qui est proprement scandaleux."
Bien que la préfète de la Seine-Maritime ait écrit que l’arrêté du 23 juin était "entaché d’illégalité" et bien que la Cnil ait "clôturé" la plainte de la Ville, cette dernière persiste dans sa position de fermeté vis-à-vis d’Enedis. Elle souligne notamment les risques de troubles à l’ordre public qu’occasionnerait l’agressivité de certains prestataires d'Enedis. "Lorsque j'ai dit à l'installateur que je refusais le compteur et que j'étais couvert par l'arrêté, il m’a dit que la mairie n’avait pas son mot à dire. Il m’a menacé de pénalités si je continuais à m’y opposer", explique Arnaud, propriétaire rue du Docteur- Papillon. Mêmes méthodes agressives dénoncées par Catherine, habitante de la rue de Paris: "Je suis harcelée au téléphone, le prestataire m’a menacée de couper la fourniture d’électricité si je persistais à refuser l’installation." Catherine assure en outre que le prestataire lui a divulgué des infor- mations nominatives sur ses voisins pour l’inciter à s’équiper.
Mais au-delà de ces méthodes agressives, ce sont les risques d’une fourniture d’électricité à plusieurs vitesses que tient à pointer l’arrêté municipal d’interdiction: "Les données recueillies par ce compteur pourraient permettre aux fournisseurs d'électricité de prendre des décisions néfastes pour les usagers, comme les coupures à distance ou la diminution du flux lors des pics de charge", prévient le maire. Dans une ville où 62% des foyers ne sont pas imposables, ces craintes semblent avoir emporté la décision des élus…
De son côté, Enedis invoque la "capacité d’auto-évaluation" des clients qui pourraient ainsi, grâce à Linky, "adopter une attitude vertueuse en diminuant leur consommation d’électricité" mais cette vision n’est pas partagée par Joachim Moyse. "Nous voyons pour notre part un compteur Linky beaucoup trop intrusif dans les données qu’il collecte. Des entreprises privées ne seraient-elles pas tentées de faire des bénéfices avec ces données?"
Devant les craintes d’inégalité de traitement entre usagers et celle de voir Enedis tirer profit de données fournies quant à elles gratuitement par le client, les élus stéphanais ont donc opté pour une posture combative...
> Téléchargez l'arrêté municipal interdisant Linky
Published by Section du Parti communiste du Pays de Morlaix
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dans
POLITIQUE NATIONALE