"Après Charlottesville, le maire de New York Bill de Blasio veut retirer une plaque commémorative dediée à Philippe Pétain sur la promenade "Canyon of Heroes". Une plaque érigée pour célebrer le défilé militaire auquel avait participé Pétain en 1931.
Au grand dam du Figaro : "l'histoire actuelle oublie qu'il fut le héros de Verdun, pour retenir qu'il devint ensuite chef d'État français sous le régime de Vichy (1940-1944), collaborant avec les nazis"...
Il fallait oser en 2017, et Le Figaro ose : félicitations au Figaro, au journal de Serge Dassault.
Une autre plaque insolite se trouve sur la promenade "Canyon of Heroes" de Broadway à Manhattan dédiée à Pierre Laval.
Faut-il la sauver car Pierre Laval fut un précurseur du rapprochement franco-allemand?
Ce micro-évènement a un double mérite historique:
Nous rappeler qu'une fraction de la droite française, celle du roman historique national, du refus des repentances, du Travail, de la Famille, de la Patrie, de l'Ordre et de la Propriété souveraine, est toujours inspirée par une idéologie pétainiste.
Et parmi elle, bon nombre de représentants des "élites sociales", de riches familles de la bourgeoisie, qui furent un beau vivier de collaborateurs pendant l'occupation.
Nous rappeler aussi que les Etats-Unis, qui plus tard pendant la guerre froide ne ménageront pas leurs soutiens aux dictatures militaires ou civiles d'extrême-droite tout à leur stratégie de l'endiguement du "péril rouge" et à leurs volontés impérialistes et mercantiles, ont considéré au début du gouvernement de Vichy ce régime anti-démocratique, liberticide et raciste comme un interlocuteur légitime et parfaitement fréquentable, ce qui n'enlève rien évidemment à l'importance de l'engagement américain contre le nazisme et à la valeur du sacrifice des jeunes américains pour libérer l'ouest de l'Europe du joug d'Hitler.
🤮
commenter cet article …