Les députés communistes ont dénoncé le 17 juillet "une saignée sans précédent" des collectivités locales et "une attaque en règle" contre les élus locaux, au lendemain de la première Conférence des territoires.
"Le président de la République nous annonce une saignée sans précédent en direction des collectivités locales", qui vont devoir faire 13 milliards d’euros d’économies d’ici à 2022, a affirmé Sébastien Jumel lors d’un point de presse.
Le député de Seine-Maritime y a vu "une première inquiétude majeure, parce que ça s’additionne à la saignée que nous venons de vivre sous le quinquennat Hollande".
Il a formulé notamment des craintes sur "la capacité à incarner un Etat qui protège", avec "l’invitation à fusionner des départements, des communes, à transférer aux régions l’entièreté de la compétence économique". Sébastien Jumel a aussi estimé que la volonté du chef de l’Etat de réduire le nombre d’élus locaux constituait "une attaque en règle contre les 500.000 élus locaux", qui "sont souvent bénévoles" et sont "des ambassadeurs de la proximité et du quotidien dans les territoires".
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"Annulation de 4,5 milliards d’euros de dépenses sur le budget 2017 de l’Etat décidée par décret, entraînant des coupes sombres dans tous les domaines d’intervention de la puissance publique, obligation pour les collectivités locales de diminuer leurs actions à hauteur de 13 milliards d’euros durant le quinquennat, annonce à la hâte de l’exonération de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages sans financement alternatif pour garantir les recettes des communes... le président Macron prolonge et amplifie la politique de rigueur menée par Hollande et Valls. Lors du point presse des députés communistes à l’Assemblée ce matin, avec mes collègues Elsa Faucillon et Pierre Dharréville, nous avons dénoncé ces choix."