André Chassaigne, ancien président du groupe Front de Gauche à l'Assemblée Nationale, réélu au second tour avec 60% des voix
Fabien Roussel, député communiste du Nord. Fabien Roussel, secrétaire départemental de la Fédération PCF du Nord succède à Alain Bocquet comme député du Nord. Il devance le FN au second tour après l’avoir distancé d’une courte tête au premier. Alain Bocquet était député de cette circonscription, historiquement communiste, comprenant Saint-Amand-les-Eaux, dont il est maire depuis 1978.
Hubert Wulfranc, député communiste de Seine Maritime Le maire de Saint-Etienne-du-Rouvray, Hubert Wulfranc , devient député de Seine-Maritime avec 61,07% des voix après plusieurs tentatives. Cette circonscription, qui élit régulièrement un député socialiste, avait été communiste entre 1993 et 1997.
Jean-Paul Le Coq, député communiste élu avec plus de 55% des voix dans la 8e circonscription de Seine-Maritime. Jean-Paul Lecoq (PCF), maire de Gonfreville-l’Orcher retrouve le siège de député qu’il occupait entre 2007-2012 perdu au profit du PS. Dans cette circonscription comprenant une partie du Havre, le communiste (62.70%) devance largement son adversaire de la « République en marche », Béatrice Delamotte, qui accusait 3 points de retard au soir du premier tour.
Pierre Darhéville député communiste des Bouches-du-Rhône: elu avec 62.41% dans la 13eme circo des bouches du Rhône
Député communiste Alain Bruneel du Nord, élu face au Front National. Alain Bruneel (PCF) devient député du Nord, à la suite de Jean-Jacques Candelier. Il devance la candidate du Front national, Hortense de Mereuil, qui avait pourtant près de 10 points d’avance après le premier tour. Le maire de Lewarde et ancien syndicaliste cheminot était jusqu’alors le suppléant du député sortant.
Jean-Paul Dufrègne, nouveau député communiste de l'Allier: Dans la 1ere circonscription de l’Allier, Jean Paul Dufrègne (PCF) remporte le siège de député avec 51,85% des voix. L’ancien président du conseil départemental était pourtant en ballotage défavorable à l’issue du premier tour avec prés de 7 points (22,66%) de retard sur sa concurrente REM, Pauline Rivière (29,04). Le communiste a fortement rassemblé au second tour.
Clémentine Autain, Ensemble, soutenue par le PCF et France Insoumise, élue sur la circonscription de François Assensi
François Ruffin, député soutenu par FI et le PCF dans la Somme. Le rédacteur en chef, François Ruffin, qui avait le soutien dès le premier tour du PCF, de la FI, d’Ensemble et d’EELV, l’emporte au second tour avec 19 329 voix (55,97 %) contre le candidat de la République en marche, le maire d’Abbeville Nicolas Dumont (15 205 voix, 44,03%). François Ruffin était arrivé deuxième lors du premier tour avec 9 545 voix (24,32%).
Une soirée où En Marche et Macron raflent 100% des circonscriptions finistériennes, 90% des circonscriptions bretonnes, le reste échu à la droite (Loudéac, St Malo, Fougères) ou au PS centriste (Rennes-Pacé).
Dans un contexte de très forte abstention (42% des électeurs seulement sont allés aux urnes) et de marginalisation de la gauche à l'Assemblée Nationale (44 députés PS, apparentés et radicaux, 14 à 16 députés France Insoumise selon les modes de calcul, 11 députés communistes: soit 70 députés), les candidats du Parti Communiste qualifiés au second tour ont fait mieux que se défendre, avec 11 députés élus, soit plus que sous la précédente mandature (7 adhérents PCF, 8 en comptant un apparenté: pour la première fois depuis 1997, le PCF regagne des députés), et 15 députés pour France insoumise.
3 députés PCF dans le département du premier ministre, Edouard Philippe, la Seine-Maritime.
Une pensée de reconnaissance pour Nicolas Sansu, battu dans le Cher. Nicolas Sansu (PCF) perd son siège dans le Cher avec 47,43% au second tour. Le retard de près de 10 points accusé après le premier tour sur la candidate du Modem, Nadia Essayan, était trop important pour être comblé. Le maire de Vierzon faisait parti des nouveaux élus communistes à l’Assemblée en 2012.
Une pensée de satisfaction pour Marie-Pierre Vieu, qui deviendra députée européenne du Sud-Ouest en lieu et place de Jean-Luc Mélenchon, élu député à Marseille.
Dans les départements d'Outre-mer, 4 député.e.s sur 5 du groupe parlementaire Gauche Democrate et Républicaine (groupe PCF - Front de gauche et forces proches) sont réélus.
Parmi les responsables de la politique anti-sociale du gouvernement Hollande-Valls, Marisol Touraine et Myriam El Khomri sont battues, Manuel Valls échapperait d'extrême-justesse, dans un climat extrêmement tendu, à une défaite face à une candidate France Insoumise.
Parce ce qu'il veut son jouet à lui tout seul et qu'il a le sentiment que la politique nouvelle à gauche est née avec lui et son mouvement, Mélenchon, qui s'est félicité du taux important d'abstention, a exclu de constituer un groupe avec les députés communistes disant vouloir former un groupe "discipliné, cohérent, offensif" autour de son seul leadership.
Petit récapitulatif utile ! Après une analyse détaillée des résultats, voilà où nous en sommes : 11 députés communistes, 14 de la France Insoumise, + ClémentineAutain et François Ruffin + 4 députés progressistes en Outre-Mer qui étaient membres du groupe GDR présidé par André Chassaigne lors de la précédente mandature.....
Pas sûr à écouter François Ruffin sur BFMTV: "Je ne suis pas qu'un Insoumis, on a rassemblé derrière nous le PCF, les écologistes, Ensemble, la gauche unie derrière ma candidature, je suis pour cela"
Les onze députés communistes pourront probablement de toute façon, et c'est la bonne nouvelle, car c'est compliqué de dépendre d'un Mélenchon mégalo qui veut la place pour lui seul, constituer un groupe avec les 4 députés d'outre-mer progressistes qui s'étaient joint au groupe PCF-Front de Gauche sous la précédente mandature.
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Déclaration du PCF avec l'ensemble des 11 candidats communistes élu-e-s
Ce soir, les français peuvent compter sur 11 député-e-s communistes qui ont été élu-e-s, Jean-Paul Dufrègne (03), Pierre Dharréville (13), André Chassaigne (63), Fabien Roussel (59) et Alain Bruneel (59), Jean-Paul Lecoq (76), Sébastien Jumel (76) et Hubert Wulfranc (76), Elsa Faucillon (92), Marie-George Buffet (93), Stéphane Peu (93) et sur les député-e-s qui formeront, avec eux, un groupe parlementaire d'opposition au gouvernement pour permettre à cette voix libre et combative de servir les intérêts populaires. Les députés communistes travailleront dès cette semaine à constituer ce groupe et agiront sans attendre en faveur des propositions alternatives qu'ils ont élaborées durant leurs campagnes.
Le groupe PCF – Front de Gauche (GDR) est le seul groupe parlementaire qui progresse.
La cote d'alarme démocratique est une fois encore dépassée, avec une nouvelle baisse de la participation.
Le Parti communiste français demande d'urgence l'ouverture d'un débat national sur le changement de nos institutions, à commencer par l'instauration de la proportionnelle. Tout doit être repensé pour sortir progressivement de la présidentialisation à outrance et pour mieux représenter nos citoyens dans leur diversité.
Les résultats confirment par ailleurs que le Président de la République va disposer d'une majorité écrasante de députés. Le paradoxe est qu'elle ne correspond à aucune majorité dans le pays, ni chez les salariés, ni chez les jeunes et les privés d'emplois qui aspirent à une sécurité d'emploi et de formation pour une vie digne.
C'est inquiétant. Nous appelons à une riposte immédiate la plus large possible pour empêcher que l'été soit celui des mauvais coups.
En effet, dès cet été, les députés d'En Marche ! vont être sommés d'obéir au doigt et à l’œil au Président et au 1er ministre pour leur donner les pleins pouvoirs, au service des milieux financiers et du MEDEF, pour casser le Code du Travail par ordonnances et liquider des acquis que le mouvement progressiste et populaire a gagnés dans notre pays de haute lutte.
Au-delà, les résultats appellent les forces de transformation sociale à ouvrir un immense chantier de reconstruction politique.
Le Parti communiste français prendra pour sa part des décisions dès son Conseil national des 23 et 24 juin.
La Fête de l'Humanité, en septembre, sera un moment fort de cette riposte et de cette reconstruction.
Le Parti communiste français
Paris le 18 juin 2017
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