
Les militants de Morlaix Libertés et du collectif ont manifesté hier matin afin de protester contre la pratique systématique des
tests osseux réalisés dans le Finistère sur les jeunes migrants.
La fiabilité des tests montrée du doigt
Le Collectif s'indigne de la réalisation de ces examens car « la pratique de ces tests osseux est encadrée par la loi du 14 mars 2016 (article 43) qui stipule que ceux-ci ne peuvent être réalisés que sur décision de l'autorité judiciaire ». Un responsable ajoute : « Le déroulement et les conclusions de ces examens médicaux relèvent de l'entière responsabilité des médecins de l'unité de médecine légale mais la pratique de ces tests pose une question essentielle d'éthique liée à la faiblesse de fiabilité sur le plan scientifique et à la marge d'erreur ». La rencontre, vendredi, des militants, avec Régis Condon, directeur adjoint du CHU de Brest, leur a permis d'apporter des éléments de preuves concrètes, de situations où la marge d'erreur provoque des conséquences désastreuses sur le devenir du jeune concerné. Les militants ajoutent : « C'est un problème de santé publique car ces jeunes, s'ils sont déclarés majeurs, sont laissés sans aide et sont souvent victimes de diverses exploitations ».