La grève est nationale, mais les inquiétudes sont aussi locales. Un an après la fusion, les ex-Brit Air, à Morlaix, craignent pour leur avenir.
Répondant à un appel national, environ 200 salariés de Hop ! Air France ont débrayé, vendredi, à Morlaix.
Un an après la fusion des filiales régionales (Brit Air, Airlinair et Regional), les salariés craignent pour l’avenir de la compagnie. L’intersyndicale CGT-Unsa-CFDT dénonce notamment l’absence de business plan. « En termes de développement et de renouvellement de flotte, quelle place pour Hop ! dans Air France ? »,
« Ambiance morose » à Morlaix
À Morlaix, la fusion s’était accompagnée d’un plan de départs volontaires (PDV) chez Brit Air (65 personnes). Aujourd’hui, ils sont environ 300 (maintenance et administration), plus 36 salariés chez Hop ! Training by Icare, filiale dédiée à la formation des pilotes.
« Au service administration, l’ambiance est morose », raconte Sébastien Grandjean, délégué CGT, expliquant que « la baisse des effectifs entraîne du surmenage ». Au moment de la fusion, des engagements avaient été pris pour ne pas déshabiller le site. « Pourtant, le service paie risque de partir à Nantes. »
Perte d’acquis sociaux
La renégociation des accords collectifs, suite à la fusion, inquiète aussi l’intersyndicale. « On ne tient pas compte de l’historique des compagnies, 40 ans à Morlaix, déplore Valérie Scattolin, déléguée Unsa. On risque de perdre des acquis sociaux, comme la récupération des jours fériés. »
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