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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 12:35

Pour une renaissance industrielle écologique
au service de L’humain d’abord

 

35 ans de massacre du tissu industriel

En 17 ans, notre pays a perdu plus d’un million d’em­plois industriels. De l’électroménager au textile, l’essentiel des biens manufacturiers que nous consommons, est produit hors du territoire national. À l’exception de quelques niches, la France est quasiment rayée de la carte concernant la conception et la production de machines-outils, d’éoliennes, de panneaux photovoltaïques, de tablettes, de Smartphones, d’ordinateurs et de microprocesseurs… En matière de médicament, l’activité de recherche industrielle a presque disparu du sol national. Si les groupes industriels du CAC40 affichent des profits records, une part de plus en plus importante, de leurs activités et de leurs emplois, se situe hors de l’hexagone. Des filières stratégiques comme la production d’aluminium ont été abandonnées aux contrôles d’entreprises multinationales alors que dans le même temps des fonds financiers transnationaux détruisent de l’intérieur nos entreprises en s’appropriant le savoir-faire des travailleurs et en s’emparant de nombreux brevets.

Pendant 35 ans, on a désindustrialisé au nom des industries dites obsolètes qui devaient disparaître, de la société post-industrielle de service à venir, du mythe des entre­prises sans usine… Au nom du dogme de « la concur­rence libre et non faussée », on s’est interdit une politique industrielle nationale et européenne au service d’un développement durable des territoires et des populations, et cela au profit d’une suicidaire stratégie de niches rentables à courts termes. Cette stratégie focalisée sur la baisse du « coût du travail » (sic) et refusant de s’attaquer aux coûts du capital a détruit l’emploi et le tissu industriel de nos territoires. Les milliards du CICE distribués sans contrôle, sans condition sur l’emploi, la recherche, et la formation et sans être liés à aucun projet utile, sont la dernière illustration de cet effroyable gâchis.

 

Notre pays a besoin d’une renaissance industrielle

Plus que jamais une véritable politique industrielle est nécessaire à notre pays. Il s’agit d’appeler à une renais­sance industrielle écologique au service des besoins humains et liée au développement des services publics. En effet sans l’apport de l’industrie, il sera impossible de relever les défis des transitions énergétiques, écologiques, numériques, urbaines et démographiques. Sans l’industrie, il n’y aura pas de progrès social possible dans notre pays. C’est pourquoi, les communistes avec Pierre Laurent ont signé, au côté de Philippe Martinez de la CGT, de Jean-Claude Mailly de FO, d’Arnaud Montebourg, d’Eric Coquerel du PG, l’appel Redonnons la priorité à l’industrie initié par l’économiste Gabriel Colletis.

Une véritable politique industrielle implique de baisser les coûts du capital et non ceux du travail. Construisons des protections et de la coopération en refusant à la fois le libre échange sauvage et un protectionnisme autarcique aussi dangereux que chimérique. Gagnons de réels pouvoirs d’interventions et d’initiatives aux salariés sur la gestion, l’organisation et la stratégie des entreprises. Créons des pôles publics puissants dans les filières stratégiques. Instaurons de vrais rapports de co-traitance entre donneurs d’ordres et sous-traitants.

Il est nécessaire que non seulement les salariés, mais aussi aux citoyens consommateurs aient des pouvoirs sur la production des biens et services : Que produire ? Comment ? À quelle fin ? Où ?

Les banques doivent être mises au service de cette renaissance industrielle par un investissement massif dans la Recherche & développement, la formation et l’emploi. Plutôt que de jouer les incubateurs de startups, la puissance publique devrait soutenir le développement de l’économie circulaire, de l’économie sociale et soli­daire, des modèles coopératifs de production distribuée de proximité et en réseau, des tiers lieux comme les fablabs. L’instauration d’une propriété socialisée des brevets comme Communs inaliénables du collectif de travailleur de l’entreprise s’impose.

Comme il y a urgence, une vraie majorité de gauche à l’Assemblée nationale se devrait d’imposer un mora­toire immédiat sur les licenciements, les fermetures de site, les cessions ou externalisations de sites ou de ser­vices, les délocalisations pour les entreprises qui font des profits ou dont le groupe actionnaire majoritaire fait des profits.

Pour les communistes, il s’agit de travailler à une continuité entre industrie et service avec l’objectif d’une industrie participant à résoudre les problèmes posés à l’humanité par les transitions numériques, écologiques, urbaines et démographiques. Cela implique de concevoir et produire en pensant éco-conception, réparabilité, lutte contre l’obsolescence programmée par l’upgraping, recyclage, économie de matière et d’énergie. Il ne peut y avoir développement sans impératif écologique et la crise écologique ne pourra être résolue sans une poli­tique de renaissance industrielle française et euro­péenne. Plus d’un million d’emplois seraient alors à créer dans les filières industrielles.

 

Mettons l’enjeu industriel au cœur des échéances électorales de 2017

C’est cette vision d’une renaissance industrielle écologique au service de l’humain d’abord qui porte la campagne que mène le PCF pour Jean-Luc Mélen­chon à l’élection présidentielle et qui motive l’engage­ment aux élections législatives des candidates et can­didats présentés par le Parti communiste français.

C’est de cette renaissance industrielle à l’aune des échéances électorales de 2017 dont nous vous invitons à débattre le 29 mars à 19h à la salle des congrès d’Eybens avec David Queiros, maire de Saint-Martin-d’Hères, Gabriel Colletis économiste initiateur de l’appel Redonnons la priorité à l’industrie, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Nadia Salhi, dirigeante syndicale nationale de la CGT, Sébastien Elka, ingénieur, revue Progressistes, Cyril Zorman de l’Union régionale des scoops de Rhône Alpes économie sociale et solidaire, Danièle Linhart, chercheuse et sociologue du travail

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