1 février 2017
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GAUCHE
Pierre Laurent, la tête à une grande alliance
Le patron du PCF soutient toujours Mélenchon mais, après la victoire de Benoît Hamon, n'abandonne pas l'idée d'un nouveau contrat majoritaire à gauche.
Un échange «plus facile». Lundi soir, Jean-Luc Mélenchon s’est entretenu par téléphone avec Pierre Laurent. La chose paraît banale : ils étaient dans le même bateau en 2012. Mais non. Car, ces derniers mois, les relations étaient tendues. Des désaccords, des tacles à distance. Le tout alors que le PCF soutient la candidature de Mélenchon. Une relation bizarre. Pierre Laurent a souvent fait le premier pas. Pour preuve, le chef des communistes s’est installé au premier rang lors des vœux du candidat de «la France Insoumise». La semaine d’après, Mélenchon ne s’est pas présenté aux vœux du PCF. La place du Colonel-Fabien n’a pas apprécié.
Sauf que cette semaine, un événement a bousculé la donne : la victoire de Benoît Hamon à la primaire à gauche. Jean-Luc Mélenchon, qui a toujours été loin devant les socialistes dans les différentes enquêtes d’opinion (qui restent fragiles), a vu le député des Yvelines le doubler. Du coup, le candidat, qui reste courtois avec Benoît Hamon, revoit ses plans. Il reprend contact avec ses alliés d’hier. Mélenchon était persuadé d’affronter François Hollande, voire Manuel Valls. Pas un candidat qui place l’écologie (comme lui) et la VIe République (comme lui) au cœur de son programme.
«Une grande alliance n’est pas impossible»
Au milieu de ça, le PCF se place. Pierre Laurent a toujours expliqué à son monde deux choses : la victoire de la gauche gouvernementale n’est pas certaine à la primaire et le rassemblement de la gauche est possible. Mardi, il a convoqué la presse afin de se positionner dans le jeu. Il veut «travailler à un nouveau contrat majoritaire qui tourne la page de ce quinquennat désastreux» et il soutient «toujours» la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Ça veut dire quoi, concrètement ? Pierre Laurent ne demande pas à Jean-Luc Mélenchon ou à Benoît Hamon de se retirer. Non, il sait que c’est impossible «aujourd’hui». Mais de «discuter», «comparer les programmes». Et de faire le point dans quelques semaines. Olivier Dartigolles, le porte-parole du PCF : «Personne ne connaît la suite, la situation reste incertaine. La gauche peut encore accéder au second tour. Il faut garder le contact avec toutes les parties et éviter de s’invectiver car une grande alliance n’est pas impossible.» Hier, la primaire organisée par le PS faisait rire une partie de la gauche. Aujourd’hui, elle apporte un nouveau souffle.
Rachid Laïreche
Published by Section du Parti communiste du Pays de Morlaix
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dans
POLITIQUE NATIONALE