"Chaque candidat qui sera investi signera, avec moi, le contrat avec la Nation. Il s'engage à voter à mes côtés les grands projets, à soutenir notre projet."
La discipline de vote, c'est ce que demande Macron à ses potentiels parlementaires. Avec lui, il n'y aura pas de frondeur, cela filera droit, dans la cohérence de notre monarchie présidentielle et d'une volonté d'engager les réformes ultra-libérales voulues dans la plus grande rapidité, la plus grande brutalité, sans s'embarrasser des débats parlementaires. L'assemblée nationale sera renvoyée au statut de chambre d'enregistrement au service d'un maître qui n'a jusqu'ici jamais affronté le suffrage universel et ses députés seront plus que jamais, des godillots.
Pour mener quelle politique économique Macron exige t-il la discipline parlementaire?
Pour la réduction des cotisations sociales sur les bas salaires histoire d'assécher encore plus les comptes de la Sécurité Sociale et des Retraites, de justifier le développement du secteur assurantiel financier et l'allongement de l'âge de départ à la retraite. Histoire aussi d'encourager les entreprises à maintenir des bas salaires. La protection sociale ne serait d'ailleurs plus financée par les cotisations salariales, vieux rêve du Patronat qui n'attendait qu'une chose: détruire l'édifice de démocratie sociale et de prélèvement des profits au service de la solidarité et des besoins sociaux édifié par Ambroise Croizat et le gouvernement de Libération issu de la Résistance.
Pour une négociation de la durée du travail entreprise par entreprise. La loi El Khomri inscrite dans le marbre en somme.
Pour la réduction de moitié de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune.
Pour une augmentation des cadeaux aux entreprises réalisés dans le cadre du CICE.
De ce candidat auto-proclamé, chouchou de l'oligarchie, vers qui se tournent toute une partie de la droite du PS, des hollandistes et les vallsistes, et qui promet que tout change pour que rien ne change, on n'en veut pas!
Ismaël Dupont
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