Plusieurs maires Les Républicains partent en guerre contre une campagne nationale de prévention du VIH. Laquelle campagne a le don de leur déplaire, car mettant en scène des couples d’hommes.
Ainsi, plusieurs maires de droite, comme celui d’Angers Christophe Béchu ou celui d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza ont joué de leur pouvoir de police locale pour faire retirer une campagne pourtant parrainée par le ministère de la Santé. Ailleurs, des affiches ont été vandalisées. Jean-Frédéric Poisson, candidat à la primaire de la droite et du centre, a demandé au Premier ministre de les retirer. Sur BFM Paris lundi dernier, Bruno Beschizza se justifie par son inquiétude de "messages subliminaux d’accouplement" qui entraineraient "une certaine confusion dans l’esprit" d’un « enfant de cinq ans ». Pour la droite plus que jamais sous la coupe morale de la Manif pour tous, « on est dans autre chose que dans la prévention. C’est centré sur un type de sexualité », avoue Christophe Béchu. La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a annoncé "saisir la justice" après la "censure" par "certains maires" d’une campagne de prévention contre le sida montrant des couples homosexuels, les élus jugeant les affiches contraires "aux bonnes moeurs" ou "provocantes". "Pour la santé publique et contre l’homophobie, je saisis la justice après la censure par certains maires de la campagne de prévention du VIH", a écrit la ministre sur le réseau social Twitter, en réaction notamment à un arrêté d’interdiction pris par la municipalité d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, dirigée par un maire Les Républicains.