Après le démantèlement du sud de la jungle de Calais en mars dernier, de nombreux réfugiés se sont retrouvés sur les routes de France à la recherche d'un endroit où se poser et réfléchir à leurs projets de vie. Ainsi des kurdes syriens, kurdes irakiens, kurdes iraniens, iraniens, des pakistanais, égyptiens, albanais... hommes, femmes et enfants ont séjourné ici dans des conditions déplorables car ils n'avaient d'autres lieux où aller.Certains fuyaient la guerre, les bombardements, Daesh, la prison, les tortures, la dictature, la mort certaine... Ils voulaient pour la plupart rejoindre leurs famille afin de trouver un soutien, la sécurité, et tenter de rebâtir leurs vies anéanties.
Nous avons alerté les élus locaux en vain, espérant naïvement la création d'un CAO ( Centre d'Accueil et d'Orientation) à Roscoff ou alentours, ou du moins une mise à disposition d'un lieu décent. Le Collectif estime en effet primordial, pour chacune de ces personnes, de pouvoir bénéficier d'un lieu adéquat où se reposer, réfléchir à son projet de vie, être correctement informé de ses droits, être soigné et lancer des démarches administratives. Tout cela est absolument impossible dans une situation d'errance qui aggrave des situations personnelles déjà inhumaines et insupportables.
Sans réponse d'aucune part, ces hommes, femmes et enfants ont été contraints de vivre dans les pires conditions... soutenus seulement par un collectif de citoyens et ses petits moyens.
Demain, c'est toute cette politique européenne de migration, ainsi que le manque crucial de logement d'urgence pour toute personne personne à la rue, y compris les SDF, que nous voulons dénoncer.
Ce matin deux iraniens et un kurde iranien, arrivés depuis trois jours, ont été évacués du squat sans ménagement par les forces de l'ordre... Ils venaient de calais et après avoir vécu des mois dans la boue, ils espéraient un peu de repos et de dignité. Et l'espoir peut-être de rejoindre enfin leurs familles.
Le Collectif d'aide aux migrants de Roscoff
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