L'Etat vient de décider dans un "souci d’apaisement", de ne pas octroyer de nouvel arrêté d’exploitation tant que le recours au fond sur le décret n’aura pas été jugé par le Conseil d’Etat. Celui-ci doit examiner, demain mercredi 9 novembre, les recours des communes et des associations contre le décret ministériel autorisant l'extraction.
Le préfet des Côtes-d’Armor et le préfet du Finistère ( la dune sous marine s'étend sur les deux départements) ont réuni, ce mardi matin à la sous préfecture de Lannion, la commission de suivi, d’information et de concertation relative à la concession de sable coquillier « pointe d’Armor » en baie de Lannion.
Lors de cette commission, selon le communiqué de la préfecture, "ont été restituées les conclusions du rapport d’inspection mené à la demande de Madame Ségolène Royal par le CGEDD, concernant la bonne application des obligations contenues dans les arrêtés d’exploitation et la limitation des impacts environnementaux et socio-économiques de cette activité".
Les rapporteurs "ont considéré conformes les conditions dans lesquelles les premières extractions avaient eu lieu. Néanmoins, un certain nombre de préconisations complémentaires ont été formulées".
Reste que "compte tenu des manifestations qui ont suivi ces extractions et du climat de tension qui demeure, l’État a décidé, par souci d’apaisement, de ne pas octroyer de nouvel arrêté d’exploitation tant que le recours au fond sur le décret n’aura pas été jugé par le Conseil d’État".
Dans sa courte déclaration aux associations, à la sortie, le préfet des Côtes-D'Armor a estimé qu'on est "très loin d'une reprise prochaine de l'extraction."
Les recommandations nouvelles du rapport concernent notamment l’actualisation du suivi halieutique (selon une méthodologie qui devra être validée par l’Ifremer), un protocole d’exploitation permettant de minimiser la dispersion du panache turbide et un approfondissement de l’analyse des besoins de sables coquilliers dans la région Bretagne et des conséquences économiques et sociales de cette activité en baie de Lannion.
L’exploitant devra, préalablement, présenter ses analyses à une prochaine commission de suivi, d’information et de concertation, en janvier.
Les nombreux opposants se réjouissent aussi d'un récent courrier de Ségolène Royal dans lequel la ministre estime que les besoins en calcaires marins, dans de tels volumes, ne sont pas avérés.
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