Communiqué de presse
Les Associations des Parents d’Elèves des écoles publiques de Morlaix ont appris aujourd’hui la teneur d’un courrier de Mme le Maire adressé aux directions des écoles primaires.
« Compte tenu du degré élevé de la menace qui pèse actuellement sur notre pays, et conformément aux instructions de M. le Préfet concernant les consignes de vigilance, j’ai le regret de vous informer que je n’accorderai la tenue d’aucune manifestation dans les écoles de la ville durant l’année scolaire, en dehors des kermesses de fin d’année.
Je vous rappelle par ailleurs que la salle socioculturelle de Ploujean peut être mise à votre disposition à titre gracieux une fois par an. »
Sur la forme, une nouvelle fois, nous nous demandons à quoi peut servir une commission municipale « enseignement », à quoi peut servir un Conseil Municipal, puisque nous ne sommes même pas informés, dans aucune de ces instances de dialogue et d’échange, des prises de position de Mme Le Maire. L’autoritarisme est devenu le mode de gestion de la ville.
Mais au-delà de l’opposition municipale élue, elle aussi, par les morlaisiens, dans chaque école œuvre une APE (Association de parents d’élèves) pour animer la vie extrascolaire et récolter des fonds réinvestis dans le fonctionnement des écoles et de leurs projets pédagogiques (sorties notamment).
Visiblement, mais nous l’avions déjà constaté lors du retour au menu unique, il importe guère à Mme le Maire d’avoir un minimum de concertation rendant les décisions plus compréhensibles, voire même, pouvant ouvrir la voie à un compromis. Mais nous sommes là dans le registre du rêve à Morlaix !!! Un compromis, quelle drôle d’idée ?!?
Car si l’impératif de sécurité s’entend, la récolte de fonds pour financer les activités de nos enfants s’entend également.
Nous demandons donc à Mme le Maire d’ouvrir une concertation avec les APE afin de trouver des solutions qui permettent la continuité de leurs activités. Le prêt, une fois par an de la salle socioculturelle n’est pas suffisant pour préserver le dynamisme de la vie associative des écoles.
Si la question de la sécurité se pose, un dialogue serein et constructif peut aboutir à des solutions qui préservent la qualité de notre vie et concilient les impératifs de protection de nos concitoyens.
La sécurité, c’est un impératif compris de tous, c’est aussi une culture qui s’acquiert par la pédagogie, mais notre vie ne doit pas s’éteindre face à la menace terroriste, car ce serait abdiquer face à elle. Ce sujet doit donc être traité dans la concertation, le dialogue avec tous les acteurs, sans avoir recours à des courriers lapidaires. Les acteurs des APE, adultes responsables et engagés pour nos enfants, peuvent entendre la sécurisation des accès, peuvent agir sur les conseils des forces de l’ordre, peuvent agir en augmentant le niveau de sécurité des manifestations.
Ce mode d’action de Mme Le Maire, grande oratrice nationale sur les questions d’enseignement de la campagne sarkoziste, ne fait donc qu’ajouter à une forme d’hystérisation des légitimes questions de sécurité. On reconnait bien là la patte de la communication de la famille sarkoziste.
Nous invitons donc Mme Le Maire à ouvrir le dialogue pour préserver l’activité des APE, et plus globalement, pour sortir de cette vision autoritaire de l’action d’un Maire.
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Voilà la dernière lettre d'Agnès Le Brun. Outre le fond du sujet, une nouvelle fois le degré atteint en terme de concertation est proche de zéro.
Les APE sont sidérées et se demandent comment elles vont financer les activités de l'année.
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